l’ONU évoque un risque de génocide en Haïti

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« Plus nous tardons à trouver une solution, plus la population haïtienne est exposée aux risques d’un génocide », a déclaré jeudi 4 avril Justin Viard, le représentant permanent d’Haïti auprès de l’ONU, lors de la 55e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU : il faut empêcher que cette crise devienne« une tragédie, inscrite dans les pages de l’histoire comme un échec de la communauté internationale ». Une intervention à lire sur le site d’Alter Presse.

Pendant ce temps, le Conseil présidentiel, qui doit prendre la suite de l’équipe du Premier ministre Ariel Henry, n’a pas encore commencé à travailler. En fait, explique Le Nouvelliste, mercredi 3 avril au soir, le Conseil des ministres avait adopté le projet de décret sur la création et le fonctionnement du Conseil présidentiel. Mais voilà : ceux qui ont désigné des représentants dans ce conseil veulent maintenant « harmoniser le projet de décret et l’accord politique ». Ce qui implique, écrit Le Nouvelliste, des modifications dans le document déjà approuvé en Conseil des ministres.

« On a l’impression que les pères, parrains et membres du Conseil préfèrent s’adonner à la broderie fine plutôt qu’à la chirurgie de guerre », écrit Frantz Duval dans son éditorial. « Alors qu’il y a urgence, les successeurs d’Ariel Henry s’installent dans les petits souliers confortables du Premier ministre sortant [] Agissez. Agissez. Prenez vos responsabilités », les exhorte Frantz Duval.

Coup de fil « tendu » entre Joe Biden et Benyamin Netanyahu

Le coup de fil entre le président américain et le Premier ministre israélien fait la Une de la presse américaine. « Les États-Unis haussent le ton après la mort d’humanitaires », écrit The Hill – lundi 1er avril, sept humanitaires, dont six étrangers, ont été tués à Gaza par une frappe israélienne, qui a « secoué » le président, écrit le site d’information. Son coup de fil  jeudi à Benyamin Netanyahu a été « tendu », rapporte le New York Times, qui raconte que « la Maison Blanche a menacé de conditionner son soutien futur à Israël à la manière dont le pays répondrait aux inquiétudes du président concernant les victimes civiles et la crise humanitaire à Gaza ». « Biden prévient Israël », résume le Washington Post.

Le communiqué de la Maison Blanche rendant compte du coup de fil a été « le plus dur en six mois de guerre » selon le New York Times, qui note quand même que « les responsables de la Maison Blanche ne sont pas allés jusqu’à dire que le président pourrait limiter la fourniture d’armes à Israël s’il n’était pas satisfait ».

Pour autant, « le Congrès a un droit de regard sur les ventes d’armes américaines aux alliés », rappelle le quotidien, et « les démocrates au Congrès sont en train de voir s’ils vont utiliser ce levier pour faire entendre leurs voix concernant les victimes civiles à Gaza, et faire pression sur le président Biden sur les conditions de l’aide américaine à Israël ». Côté républicain, le président Donald Trump lui-même, qui jusque-là « se vantait de son soutien à Israël », souligne Politico, a estimé qu’Israël perdait la bataille de la communication et devait arrêter rapidement le conflit.

Agressions sexuelles de migrants au Panama

Le New York Times a enquêté sur les agressions subies par les migrants passant par la région du Darién, une zone de marais et de forêts à la frontière entre la Colombie et Panama. Selon l’enquête, presque toutes les attaques se déroulent côté panaméen. Depuis six mois, elles ont énormément augmenté, « avec une fréquence et des modes opératoires rarement vus en-dehors des zones de guerre » : les victimes sont battues, leur nourriture volée – y compris le lait pour les bébés. Et souvent, souligne le quotidien, des dizaines de femmes sont violées lors des attaques.

Plusieurs organisations humanitaires accusent la police des frontières panaméenne de laisser faire. Le New York Times remarque que ces attaques adviennent alors que des dirigeants panaméens se plaignent de plus en plus du coût financier et environnemental que la migration infligerait au pays.