La Turquie est toujours confrontée à une spirale inflationniste. La hausse des prix a de nouveau accéléré sur un an en février 2024, à 67,1% contre 64,9% en janvier, selon les données officielles publiées lundi 4 mars. La politique économique mise en place par le gouvernement après les élections de mai 2023 tarde à produire ses effets. Pour les Turcs, tout est de plus en plus cher chaque mois, notamment le prix des logements.
Oguz, un enseignant de 33 ans, vit dans l’arrondissement de Kadiköy, sur la rive asiatique d’Istanbul. Ces derniers temps, son loyer de 18 000 livres (environ 525 euros) engloutit les deux tiers de son salaire :
« Je ne m’en sors pas. Je m’endette auprès de ma famille, comme quand j’étais étudiant… En plus, c’est au péril de ma vie, car je n’ai pas les moyens de louer un logement sûr, alors qu’Istanbul est menacée par un séisme. Vivre en Turquie, c’est ça : ne rien pouvoir prévoir, ou devoir vivre comme si ce qui est prévisible – ici, un séisme – n’allait pas arriver. »