OUSMANE SONKO A SES MILITANTS«Soyez fiers de ce que vous avez abattu comme travail pour votre pays…»

Spread the love

En meeting samedi, à Diamniadio, Ousmane Sonko est revenu sur la longue marche de Pas‐
tef vers le Palais. Devant des jeunes survoltés, l’ancien maire de Ziguinchor a salué le rôle
des jeunes pour le «Projet » et l’arrivée de Bassirou Diomaye Faye au pouvoir.

De l’exercice du droit à la résistance face à l’oppression à l’accès au pouvoir à la suite d’âpres luttes et sacri‐ fices, Ousmane Sonko retrouve la chaleur et la clameur des foules. A l’occasion du giga mee‐ ting avec entrée payante samedi, au Dakar Aréna de Diamniadio, le leader de Pastef a salué, à juste titre, le travail abattu par la jeunesse de son parti. «Soyez fiers de ce que vous avez abattu comme travail. Soyez fiers d’avoir été là non pas pour un homme mais pour votre pays», s’est‐il adressé à ses militants venus nombreux assister à l’opération de levée de fonds pour la campagne des législatives du 17 novembre prochain. Un hommage «extrêmement profond, sincère et chaleureux» qu’il qualifie de «formidables». «Le pays ne peut vous rendre votre sacrifice.

Je vous rends un hommage mérité», a‐t‐il insisté. En ligne de front durant la longue marche vers le Palais, Ousmane Sonko a magnifié le rôle joué par les dé‐ partements de Diourbel, Saint‐ Louis, Tivaouane, Dakar, Rufisque, Ziguinchor, Keur Mas‐ sar, Bignona et Ziguinchor. Devant des militants acquis à sa cause, Ousmane Sonko est revenu sur les péripéties de Pastef avant d’accéder au pouvoir no‐ tamment, au moment de l’affaire Adji Sarr. «Ce projet a connu des tournants. Comme ce qui s’est passé à Ziguinchor pendant notre lutte contre le régime de Macky Sall. Nous nous sommes rendus compte que les tenants du pouvoir d’alors n’allaient pas abdiquer dans leur tentative de musellement de Pastef et de son leader.

Bien que les militants et les militantes étaient déterminés, ils avaient pris les devants en ren‐ forçant les moyens de répression des Fds avec l’achat d’armements, les recrutements des hommes et des femmes dans les corps militaires et paramilitaires. Nous avions compris qu’il serait très difficile de faire face à une telle machine répressive et espérer une victoire. Devant une telle situation, j’ai alerté un de mes avocats (Me Bamba Cissé) sur le changement de stratégie. Je lui ai dit que je vais me replier à Ziguin‐ chor en gagnant du temps pour au moins, être en liberté jusqu’aux élections. Et si on ne réussit pas un coup de poker, Pastef risque de ne pas avoir de candidat. Je lui ai dit que si le procès devait se tenir, faisons tout pour qu’ils jugent par contumace. Me Bamba Cissé m’a dit : «Président, ce n’est pas possible ici, on est en matière criminelle. Si tu ne te présentes pas le jour du procès, on enverra des élé‐ ments de la force de l’ordre et en cas de résistance, ils peuvent te brutaliser. Ce n’est pas la peine ». Il m’a affirmé qu’en matière criminelle, la comparution est obligatoire. Mais je lui dis que mon combat était arrivé à l’étape poli‐ tique. Tous les avocats n’étaient pas d’accord avec ma stratégie. Ce jour‐là, j’ai attendu jusqu’à 22 heures. J’ai appelé mon chauffeur et un garde du corps. Je n’ai dit à personne où j’allais. Il était 3 heures du matin. C’est quand nous sommes sortis que je leur ai dit que je vais en Casamance. Je vous remercie pour la résistance à Dakar et la cité Keur Gorgui mais j’ai décidé de me replier, au Sud, l’endroit que je connais bien et la détermination de son peu‐ ple», a expliqué Ousmane Sonko. «Si on avait raté cette étape, nous ne serions pas ici (Arena de Diamniadio) aujourd’hui. Dio‐ maye ne serait non plus pas Pré‐ sident la République ni Sonko
Premier ministre», a‐t‐il reconnu, saluant les efforts des jeunes de Casamance, les femmes du Bois sacré. «Cette résistance héroïque nous a permis de gagner un mois extrêmement important qui nous a guidés là aujourd’hui», a admis Sonko rappelant la caravane de la liberté et les passages à Velingara, Diaobé, et Koungheul. «Quand on m’arrêtait vers Koungheul, je savais que la partie était presque gagnée. Même la grève de la faim, c’était pour ga‐ gner du temps», a révélé Ou‐ mane Sonko sous les applaudissements des militantes
et militants.