La nouvelle diplomatie syrienne se tourne en priorité vers les monarchies du Golfe

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Moins d’un mois après la chute de Bachar el-Assad, la Syrie multiplie les contacts diplomatiques. La semaine a été marquée par la première visite à Damas de ministres européens, mais également par les premiers déplacements du tout nouveau ministre syrien des Affaires étrangères. Après l’Arabie saoudite, Asaad el-Shaibani s’est rendu au Qatar ce dimanche 5 janvier pour visiter ensuite les Émirats arabes unis et la Jordanie.
C’est auprès de monarchies du Golfe que le nouveau chef de la diplomatie syrienne effectue ses premières visites. L’Arabie saoudite cette semaine, incontournable puissance politique et économique de la région, puis le Qatar ce dimanche, une étape sans surprises, puisque cet Émirat assume ses relations plus ou moins officielles avec différents groupes islamistes.

Le Qatar n’avait pas renoué avec le régime de Bachar el-Assad et il a été le deuxième pays à annoncer la réouverture de son ambassade à Damas, après l’arrivée au pouvoir des rebelles syriens.

Pragmatisme

Le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères Asaad el-Shaibani se rend ensuite aux Émirats arabes unis. Une autre monarchie pétrolière du Golfe dont la vision régionale diffère cependant de celle du Qatar. Les Émirats arabes unis affichent leur détestation de toute forme d’islam politique dans la région. Ils avaient rouvert une ambassade dans la Syrie de Bachar el-Assad dès 2018 au nom de la stabilité et du pragmatisme. 

Au nom du même pragmatisme, les Émirats arabes unis devront donc composer avec un nouveau pouvoir syrien issu d’une rébellion islamiste. La Syrie, elle, a grand besoin du soutien des riches États arabes du Golfe pour sa reconstruction.