Les résidents de la Cité Fayçal souhaitent apporter des éclaircissements face aux ac‐ cusations qui remettent en cause leur légitimité et la gestion de cette cité. Ils réaffirment leur droit de jouir de ces logements, soutenus par un historique et des engage‐ ments clairs pris par l’État.
I. Historique de la Cité Fayçal
La Cité Fayçal a été acquise par l’État du Sénégal en 1990 pour loger des fonctionnaires tels que des membres du gouvernement, des professeurs d’université, des magistrats et des hauts responsables d’institutions nationales et internationales. Depuis son acquisition, les villas ont été occupées par ces fonctionnaires, et leur statut de locataires réguliers a été validé par l’État. Les résidents sont donc dans leur droit en occupant ces lieux.
II. L’État actuel de la Cité
Les villas de la Cité Fayçal ont subi des dégradations dues aux inondations fréquentes liées à l’emplacement sur le Lac du Technopole, ainsi qu’à l’absence de travaux de réhabilitation par l’État. En dépit de ces difficultés, les résidents ont investi de manière significative pour restaurer et maintenir la cité, notamment par la réparation des infrastructures de base telles que l’éclairage public et les réseaux électriques et d’assainissement, ainsi que par la construction d’une digue de fortune pour protéger les villas des eaux du lac.
III. Les Baux Emphyteotiques
Les baux emphytéotiques signés en 2008, après une directive du Président Abdoulaye Wade, ont accordé aux résidents un droit de jouissance prolongé sur leurs villas. Ces baux, d’une durée initiale de 30 ans plus 20 renouvelable et prolongée à 99 ans, ont été validés par l’État, assurant ainsi un droit incontestable pour les résidents.
IV. Une gestion autonome et responsable
En plus des investissements personnels, les résidents ont pris en charge la gestion de la sécurité et de l’entretien de la cité, en engageant du personnel pour maintenir l’hygiène et la sécurité. Une mosquée a
même été construite par leurs soins, renforçant leur sens de responsabilité collective.
V. L’injustice dénoncée
Les accusations actuelles de dégradation des villas et les avis d’expulsion sont perçus comme injustes par les résidents. L’article 3 de l’avis d’expulsion fait référence à des dégradations dans une petite partie de la cité gérée par la SOGEPA, et non dans les villas occupées légalement. Les résidents rappellent avoir toujours respecté leurs obligations légales, y compris le paiement régulier de leurs loyers.
VI. L’appel à la justice et au respect des engagements de l’État
Les résidents réaffirment leur légitimité et demandent le respect des engagements pris par l’État, notamment la validité des baux prolongés. Ils estiment qu’il est crucial que l’État honore ses engagements envers ses citoyens et protège leurs droits conformément à la législation en vigueur. Ils s’opposent à toute tentative de remise en cause de leur statut et de leur gestion autonome.
Les résidents rappellent que l’article 10 du contrat stipule que tout différend relatif à ces baux doit être résolu à l’amiable ou devant les juridictions compétentes. Ils sont prêts à suivre cette démarche, confiants dans la légitimité de leur cause.
Enfin, cette affaire ne se limite pas à un conflit foncier, mais soulève une question de justice sociale, de respect des engagements de l’État et de la protection des droits des citoyens. Les résidents de la Cité Fayçal restent convaincus que la justice prévaudra et que leurs droits seront respectés.
Clarification légale :
La loi n°76‐66 du 2 juillet 1976, portant code du domaine de l’État, dans son article 39, précise que le bail de 50 ans renouvelable existe. Par conséquent, toute tentative de remise en question des baux prolongés par le Directeur Général semble contraire à la législation en vigueur, et à l’esprit des textes qui ont été validés par l’État.
Les résidents demandent donc un respect scrupuleux des textes légaux et des engagements de l’État.