Dimanche 27 octobre a lieu le second tour des élections municipales au Brésil, un test de mi-mandat, à deux ans des prochaines élections présidentielles et législatives. Après le premier tour, au début du mois, l’extrême droite de Jair Bolsonaro avait pris de l’avance, notamment à São Paulo, où elle affronte une figure de la gauche brésilienne. Un duel où tous les coups étaient permis et qui fait office de vitrine de la grande polarisation du pays.
Échanges de petites phrases, provocations et accusations ont marqué le débat vendredi 25 octobre entre Ricardo Nunes et Guilherme Boulos. Le premier, maire sortant et candidat de droite est allié de l’ancien président Jair Bolsonaro. Le second, Guilherme Boulos, leader du parti Socialisme et liberté (Psol) est soutenu par l’actuel président Lula.
Ce duel avait été perturbé au premier tour par l’arrivée subite d’un troisième homme, l’outsider Pablo Marçal. Même absent du second tour après avoir échoué de peu, cette figure ascendante de l’extrême droite reste importante selon Camila Rocha, docteure en sciences politiques à l’Université de São Paulo : « Marçal est apparu dans un sondage avec 18 % des intentions de votes des brésiliens au niveau national. Dans le sud du Brésil, il l’emportait même face à Lula. Donc nous pouvons bien parler d’une nationalisation de cette élection. »