Arabie saoudite: un sommet sur fond de crise au Moyen-Orient et de victoire de Trump

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Lundi 11 novembre, Riyad a convié les 22 pays de la Ligue arabe et la cinquantaine d’États réunis au sein de l’Organisation de la coopération islamique. Une rencontre consacrée aux conflits en cours dans la région sur laquelle plane aussi l’ombre de Donald Trump qui s’apprête à retrouver le Bureau ovale de la Maison Blanche.
Dès l’ouverture du sommet consacré aux guerres que mène Israël dans la bande de Gaza et au Liban, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman a utilisé le terme « génocide » pour qualifier les opérations militaires d’Israël dans la bande de Gaza. « Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités […] en mettant immédiatement un terme aux attaques israéliennes contre nos frères en Palestine et au Liban. »

L’hôte du sommet de Riyad a également appelé Israël à « respecter la souveraineté territoriale de la République islamique d’Iran » et « s’abstenir d’attaquer son territoire ». La plupart des membres de la Ligue arabe comme de l’Organisation de la coopération islamique se retrouveront autour de ces déclarations très fermes. Même si de fortes divergences existent entre les pays qui ont normalisé leurs relations avec Israël et ceux qui s’y opposent, à commencer par la République Islamique.

Le prince héritier, dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, a d’ailleurs qualifié l’Iran de « République sœur », signe du réchauffement des relations entre les deux puissances du Moyen-Orient, qui ont longtemps soutenu des camps opposés dans la région, notamment en Syrie et au Yémen.

L’Iran, pays à majorité chiite, et l’Arabie saoudite, monarchie sunnite, ont rétabli leurs relations diplomatiques en mars 2023 après sept ans de rupture, dans le cadre d’un accord négocié sous l’égide de la Chine. Les deux pays ont multiplié les contacts depuis le déclenchement, en octobre 2023, de la guerre à Gaza, après l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. L’Iran soutient le mouvement islamiste palestinien tandis que l’Arabie saoudite cherche à contenir l’expansion du conflit.