Dépoussiérée 20 ans après sa signature, les députés ont ratifié hier à l’unanimité la convention liant le Sénégal et le Maroc.
17 décembre 2004. 11 mars 2025. Voilà 20 ans, 2 mois et 26 jours que dormait dans les tableaux décatis de l’oubli, la convention sénégalo‐ marocaine portant sur l’assistance judiciaire et le transfèrement des détenus entre les deux pays. 11 mous après l’arrivée du président Bassirou Diomaye Faye, c’est désor‐ mais du passé. Hier, à l’unanimité, l’Assemblée nationale a procédé à sa ratification. Venue défendre le projet, le ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, a levé toute équivoque entourant cette initiative de ratification du gouvernement. «Cette loi ne vise absolument pas le président Macky Sall », a précisé Yassine Fall. «Cette coopération va garantir la sécurité judiciaire et sécuritaire de nos conci‐ toyens dans ce pays en leur don‐ nant la possibilité de bénéficier d’une assistance consulaire en cas d’arrestation, d’incarcération ou de toute autre forme de détention dans le territoire du Royaume du Maroc », a‐t‐elle expliqué.
D’après le ministre de l’Intégration et des Affaires étrangères, cette relation de confiance judiciaire mutuelle entre le Sénégal et le Maroc, fixe, en effet, les conditions et les modalités du transfèrement des personnes ainsi que les motifs de refus et les effets juridiques du transfèrement. Aucun motif de poursuites n’étant enclenché contre l’ex‐Président du Sénégal, Macky Sall peut dormir du sommeil du juste au Maroc. «Macky Sall a choisi de vivre au Maroc. C’est sa liberté. Il y sera tant que c’est sa volonté. Il rentrera au Sénégal quand il le voudra », a déclaré la présidente du groupe parlementaire Taku‐ Walu, Me Aissata Tall Sall.
38 prisonniers en route pour Dakar
Selon Aissata Tall Sall, on est parti des rumeurs pour faire dire aux autorités du Royaume du Maroc que c’est elles qui ont demandé à Macky Sall de quitter le territoire. «C’est faux », a rétorqué l’avocate. A l’en croire, pour couper court à toutes ces insinuations, le peuple du Maroc a qualifié Macky Sal de raïs» en le peignant sur leurs murs. «Mais qu’est‐ce que les Marocains ont fait. Ils l’ont peint sur leurs murs en le
