WALY DIOUF BODIANG, DIRECTEUR GÉNÉRAL DU PAD : «Le Port de Dakar doit faire sa mue pour s’adapter aux nouvelles exigences de performances »

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Le Port autonome de Dakar (Pad) a lancé hier les travaux d’élaboration de son Plan de repositionnement.

La cérémonie de lancement s’est déroulée sous la présidence du directeur général du Pad, M. Waly Diouf Bodiang ; du président du Conseil d’administration Mouhamadou Ngouda Mboup ; du président de la Communauté des acteurs portuaires du Sénégal (Cap‐Sénégal) Baba Tall et du directeur de cabinet du ministre des Pêches et des In‐ frastructures maritimes et portuaires, le Dr Mamadou Goudiaby.

Waly Diouf Bodiang a effectué l’installation officielle des comités de pilotage et technique chargés de superviser et de conduire l’élaboration du Plan de repositionnement dans une salle comble, en présence de tous les acteurs significatifs de l’écosystème portuaire. «Le Port de Dakar doit faire sa mue pour s’adapter aux nouvelles exigences de performances. Notre continent doit s’engager dans cette dynamique de mo‐ dernisation et d’optimisation de ses installations portuaires et logistiques, le Port de Dakar ne doit pas être en reste. Le Sé‐ négal en tant que pays côtier corridor doit renforcer sa position stratégique face aux infra‐ structures concurrentes de la zone », a expliqué le directeur général du Pad.

A l’échelle nationale, a‐t‐il, «l’ac‐ tivité portuaire représente 95% de l’activité, avec un volume annuel de plus de 24 millions de tonnes de marchandises en 2024, mais la structure du trafic demeure déséquilibrée avec 80 % dédiée aux importations contre moins 20% aux exportations. Ce qui traduit la traduction logistique du déficit structurel de notre balance commerciale », a‐t‐il ajouté. Waly Diouf Bodiang d’ajouter :

« Les ports ne se limitent plus à leurs fonctions traditionnelles de gestionnaire de l’infrastructure publique, ils évoluent vers le rôle de facilitateur logistique pour intégrer et contrôler davantage la chaîne d’approvisionnement. L’ambition affirmée du Port autonome de Dakar de devenir un « hub logistique régional, pilier de la transformation économique du Sénégal » nécessite une vision structurée et adaptée aux exigences du marché national, régional et international. Cet exercice de planification stratégique du repositionnement, découle d’une volonté de mettre en mouvement le Port vers des standards mondiaux de la performance. Les défis du système portuaire sénégalais concernent entre autres, la gouvernance, la maintenance logistique, la qualité des infrastructures portuaires, maritimes et terrestres, l’optimisation des procédures administratives, la sureté et la sécurité portuaires, la connectivité terrestre ».

Aussi, «notre plan de repositionnement s’inscrit en parfaite cohésion avec l’Agenda natio‐ nal de transformation du Sénégal 2050 qui envisage de faire de notre pays, une nation souveraine, juste et prospère, ancrée dans des valeurs fortes. Notre crédo est de positionner le Sénégal au cœur de chaînes de valeur mondiale en mettant un système portuaire moderne et performant », a poursuivi le directeur général du Port non sans renseigner : «Le Plan de repositionnement de la Société nationale du Port autonome de Dakar s’appuiera sur le Port de Ndayane qui permettra d’avoir l’efficacité opérationnelle et la capacité d’accueil et d’améliorer la fluidité des opérations. La mise en place d’un corridor logistique performant et le développement de ports secs facilitant l’acheminement de marchandises vers l’Hinterland.

La concrétisation de l’exploita‐ tion des ports régionaux représente un volet important du repositionnement. Elle constitue le socle d’un développement régional équilibré garant d’une équité territoriale. La transformation numérique et l’innovation occuperont une place centrale dans cette transformation, le guichet unique portuaire, le système d’information portuaire garantiront une plus grande transparence et une fluidité des transactions, le respect des normes environnementales s’impose aussi comme un prérequis. Le renforcement du cadre institutionnel et réglementaire sera un élément clé pour assurer une gouvernance efficace du secteur portuaire.

Le plan de repo‐ sitionnement constitue un référentiel pour l’atteinte à moyen terme aux objectifs assignés », a dit Waly Diouf Bodiang selon qui «l’ambition est de bâtir un port moderne, résilient et compétitif capable de répondre aux exigences du commerce international et de jouer un rôle moteur dans le développement économique mondial. L’ambition, c’est d’of‐ frir à notre pays, un autre port, un meilleur port sur des caps novateurs ».

Le président de Cap‐Sénégal, le pca du Pad ainsi que le directeur de cabinet du ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires ont salué la pertinence du Plan de repositionnement. La méthodologie du Plan de repositionnement axée sur le triptyque participation, appropriation et fiabilité a été expliquée aux participants, avec un échéancier défini pour sa parfaite restitution.