Le procureur de la République de Marseille a indiqué jeudi qu’un réseau de passeurs agissant entre la France et l’Espagne avait été démantelé. L’organisation transportait les personnes de Catalogne jusqu’à Perpignan, voire jusqu’en Allemagne. Quinze personnes ont été arrêtées en Espagne, à Perpignan et à Marseille et mises en examen.
C’est un coup de filet important pour les polices française et espagnole. Un réseau de passeurs opérant entre les deux pays a été démantelé récemment, a indiqué, vendredi 21 mars, le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone. Les migrants, la plupart de nationalité algérienne ou originaires d’Afrique subsaharienne, étaient «pris en charge» en Catalogne près de la frontière et conduits jusqu’à la gare de Perpignan, voire plus loin en France ou même jusqu’en Allemagne, a‐t‐expliqué lors d’une conférence de presse. Chaque passage était facturé entre 150 et 300 euros, des tarifs qui ne représentent pas des «sommes considérables » compte tenu de la «très forte concurrence entre les réseaux de passeurs», a ajouté le procureur.
Au total, les enquêteurs de la Police aux frontières (PAF) ont estimé qu’il y avait eu au moins 570 passages en voiture, pour 1 700 migrants sur les deux dernières années. Les arrestations ont eu lieu dimanche avec la mo‐ bilisation de quelque 70 fonctionnaires des deux côtés de la frontière. Cinq personnes ont été arrêtées en Es‐ pagne, de nationalités algérienne et marocaine, et doivent être transférées en France sous 10 jours. Quatre ont été interpellées à Perpignan et seront dé‐ férées samedi en vue de leur mise en examen. Les six personnes arrêtées à Marseille, dont trois au moins font partie de la même famille, ont, elles, déjà été mises en examen et trois d’entre elles ont été placées en détention provisoire.