Dans sa communication, le Premier ministre a retracé les principales lignes directrices devant guider l’élabora‐ tion de la prochaine Loi de finances rectificative (Lfr) 2025. A cet égard, «il a souligné l’exi‐ gence d’une déclinaison budgétaire appropriée des programmes stratégiques issus de la Stratégie nationale de développement (2025‐2029) de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 », en te‐ nant compte des contraintes financières du pays». Dans ce contexte, «il a relevé la néces‐ sité, pour les membres du gouvernement, de s’attacher à une forte sélectivité dans les sollicita‐ tions de dotations budgétaires de la Lfr pour leurs départements ministériels respectifs ».
Concernant les nouveaux pro‐ jets, «le Premier ministre a indiqué que l’approche devra privilégier, pour le budget d’investissement, les projets ne nécessitant pas de structuration lourde ou complexe, portant dans les domaines notamment du développement humain et de l’équité sociale, de la gouvernance, de la sécurité ainsi que dans le secteur primaire, l’énergie, l’hydraulique, le numérique et les Jeux olympiques de la Jeu‐ nesse (Joj) Dakar 2026. Pour les projets nécessitant une structu‐ ration lourde ou complexe, les dépenses relatives aux prestations intellectuelles y afférentes devront être impérativement inscrites dans la Lfr 2025, en perspective du démarrage de leur exécution en 2026».
S’agissant des projets en cours, financés aussi bien sur ressources internes qu’externes, le Premier ministre «a rappelé la priorité à accorder aux inscriptions budgétaires destinées au règlement des arriérés sur les prestations déjà effectuées. Il a également exhorté les ministres à procéder à un tri rigoureux des projets à faible taux d’exécution. Il a aussi insisté sur les concertations à engager avec les partenaires techniques et financiers en vue du réaménagement du portefeuille des projets financés sur ressources extérieures non alignés à l’Agenda national de transformation et ceux, certes alignés, à considérer désormais comme une composante de nouveaux projets ».
Sur la base de ces orientations, «le Premier ministre a invité les ministres chargés de l’Economie et du Plan, des Finances et du Budget, à prendre les dispositions appropriées, en relation avec le ministre, secrétaire général du Gouvernement, en vue de lui soumettre les proposi‐ tions d’inscriptions budgétaires des projets, dans la perspective de la tenue d’une réunion de pré‐arbitrage avant la présentation du projet de Lfr au Conseil des ministres, dans les meilleurs délais, au cours du mois de mai 2025 ». Par ailleurs, «le Premier ministre a engagé le gouvernement à s’investir pleinement dans la nouvelle démarche devant régir les relations de l’Etat avec les partenaires sociaux en perspective de la conclusion d’un nouveau pacte de stabilité sociale ». Dans ce cadre, «il a mis en exergue l’impérieuse nécessité de réunir les conditions économiques et financières adéquates à même de changer le quotidien des travailleurs. Cela implique donc de réussir le pari économique de l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 » dans une atmosphère de confiance et de transparence ». Il a, par ailleurs, «exhorté les ministres et secré‐ taires d’Etat à rester constamment à l’écoute des populations et des organisations représentaives des forces vives de la Nation et à répondre prompte‐ ment, autant que possible, à leurs saisines ». Enfin, «le Premier ministre a porté à la connaissance du Conseil le chronogramme arrêté pour la mise en place de la Commission de centralisation des achats de l’Etat. Le projet de décret y relatif sera soumis à l’approbation de Monsieur le Président de la République au cours du mois de mai 2025 avec l’objectif du démarrage effectif de la Centrale des achats au mois de juillet 2025 ».