La Saes dénonce les « allégations fantaisistes et malveillants » du Dr Abdourahmane Diouf
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) n’a pas apprécié la dernière sortie du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
«Le ministre de l’Ensei‐ gnement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (mesri), dans un de ses show politico‐médiatiques qu’il privilégie en réponse aux mots d’ordre du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), à la place de négociations sérieuses sur les questions qui lui sont posées, a affirmé que « le Saes est en train de négocier avec ses su‐ périeurs », a rappelé le Saes. De plus, «il a osé engager la responsabilité du Saes dans la « perte du décret » modifiant le décret n° 2020‐1788 du 23 septembre 2020 portant création d’une allocation spéciale de retraite au profit des ensei‐ gnants et chercheurs titulaires des universités.
Pourtant, le même mesri dans un de ses communiqués intempestifs avait affirmé que le décret était « mystérieusement » perdu dans les « méandres de l’administration ». Quel minis‐ tre croire ? », s’interroge le Saes qui «s’inscrit en faux contre de telles allégations fantaisistes et malveillants qui n’ont pour seul but que de jeter le discrédit sur les enseignants du supérieur et de monter les Sénégalais contre ces derniers, mais aussi de fuir ses responsabilités en tant que ministre de tutelle. Comment le Saes peut‐il perdre un décret qu’il n’a pas présenté au conseil des ministres ? », se demande encore le Saes qui informe «qu’il a rencontré une
seulefoislePremierministre, le13décembre2024à16h,sur la demande du mesri qui venait de constater « ses limites », selon ses propres termes, danslapriseenchargedela question du décret perdu. Cette rencontre a été consignée dans un procès‐verbal cosigné le 17 décembre à 14h par le ministre secrétaire général du gouvernement et le secrétaire général du Saes. Le Saes «dénonce avec vi‐ gueur le discours inélégant et empreint de contre‐vérités du mesri qui, en fuyant ses res‐ ponsabilités, s’est dessaisi de toutes les questions pour re‐ tourner à ses vieilles habitudes : privilégier depuis bientôt quatre mois les sorties média‐ tiques comme méthode de résolution des problèmes de l’enseignement supérieur à la place de négociations sérieuses avec les acteurs ».
Les syndicalistes d’asséner : «Cela confirme ainsi la rupture unilatérale du dialogue avec le Saes. Le Saes informe les étudiants, leurs parents ainsi que l’opinion publique que, malgré sa bonne volonté, le mépris et le dilatoire du mesri sur la ques‐ tion du préavis de grève arrivé à expiration compromet sérieu‐ sement la stabilité du sous‐secteur de l’enseignement supérieur. Le Saes réaffirme sa détermination à veiller à la restauration de la dignité des familles des enseignants‐chercheurs et chercheurs décédés ». Par conséquent, «aucune responsabilité ne pourrait lui être imputée sur les conséquences désastreuses du dilatoire du ministre de tutelle et du gouvernement sur la stabilisation du calendrier académique », met en garde le Saes.