Abdou Diallo, chroniqueur à la Sen Tv et Oumar Sow, ancien ministre‐conseiller sous Macky Sall, ont recouvré la liberté. Ils ont condamné hier à la prison avec sursis.
Un juge à la main tendre et un verdict d’apaise‐ ment. Poursuivis cumulativement pour discours contraire aux bonnes mœurs, incitant à la discrimination eth‐ nique et diffusion de fausses nouvelles,
Abdou Diallo et Oumar Sow rentrent chez eux. Ils ont été condamnés hier à des peines de sursis. L’amende honorable dont ils ont fait montre, ponctuée par moments de «rétropédalages», n’a pas suffi à convaincre le juge. Puisque, dans la foulée, le chroniqueur et l’ancien ministre‐conseiller de Macky Sall, n’ont pas re‐ gretté au fond, leurs pensées. «J’ai deux épouses. L’une est sérère, l’autre est léboue. Je n’avais jamais imaginé que
mes propos allaient être sortis de leur contexte pour m’at‐ teindre. J’ai pris acte que mes propos ne sont pas bons. La preuve, je suis traîné devant la justice pour faire face à la loi. Si c’était à refaire, je ne le refe‐ rais pas. Prochainement, je vais revoir comment formuler mes attaques politiques », a déclaré Oumar Sow à la barre. A l’en croire, loin de l’intention de saper la cohésion natio‐ nale, son intention était plutôt de répondre à Ousmane Sonko et Fadilou Keita qui, dans un passé récent, reprochaient Macky Sall «d’opprimer les gens de la Casamance». C’est sur ces entrefaites, dit‐il, que dans l’affaire Farba Ngom, il a fait pareil.
Même son de cloche pour Abdou Diallo. Dans le même panier à salade que Oumar Sow, le chroniqueur de la SenTv a adopté la même stra‐ tégie de défense : s’amender et ne pas regretter ses propos. Pour ces faits et contre les deux prévenus, le procureur de la République a requis res‐ pectivement, une peine de six (6) mois dont 1 mois ferme et une amende de 300 000 Fcfa à l’encontre de Oumar Sow et six (06) dont un (1) mois ferme contre Abdou Diallo. «Ce sont propos qui portent atteinte à la morale de la population. Les prévenus doivent être recon‐ nus coupables. Ce discours a suscité des réactions chez les personnes concernées et in‐ cite à la division des ethnies.
Les journalistes et les techniciens des médias doivent proscrire le discours ethnicistes », a lancé le maître des poursuites.