La Banque africaine de développement (Bad) a approuvé un prêt de 8,51 millions d’euros
pour le Programme de promotion des lampes d’éclairage efficace du Sénégal (Ppleef),
une initiative pionnière visant à faire progresser l’efficacité énergétique dans le pays.
Ce projet constitue le pre‐ mier investissement de la Bad entièrement dédié à l’efficacité énergétique du côté de la demande, établissant ainsi une nouvelle référence pour le développement dura‐ ble en Afrique. Le Programme- de promotion des lampes d’éclairage efficace en passe de transformer l’utilisation de l’énergie au Sénégal, profitant à près de 700 000 ménages et 80 000 petites entreprises dans les régions de Dakar, Thiès et Diourbel. Grâce au remplacement des ampoules à incandescence obsolètes et inefficaces par des éclairages Led modernes, le projet permettra de réaliser d’importantes économies d’énergie, de réduire les coûts d’électricité et de diminuer les émissions de carbone.
L’élément central de l’initiative est son modèle innovant de financement sur facture, qui permet aux consommateurs de rembourser le coût du nouvel éclairage grâce aux économies d’énergie mensuelles. Ce modèle garantit que le programme est à la fois accessible et abordable pour tous les par‐ ticipants. Jalel Chabchoub, chargé en chef de l’efficacité énergétique au Département des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique de la Banque afri‐ caine de développement, a souligné la portée plus large de l’initiative : « Le Programme de promotion des lampes d’éclairage efficace du Sénégal est une étape importante dans l’engagement national du Sénégal en faveur du développement durable et de l’accès universel à l’énergie. Ce programme permettra de réduire la demande et la consommation d’énergie aux heures de pointe, et l’approche de financement sur facture sera utilisée ultérieurement pour introduire des appareils plus efficaces. En tant que première phase du programme d’éclairage efficace du Sénégal, le Ppleef ou‐ vrira la voie à un avenir énergétique plus durable, non seulement au Sénégal, mais aussi dans toute l’Afrique. » Au‐delà de ses avantages immédiats pour le Sénégal, le
Programme est un modèle re‐productible et évolutif pour d’autres pays africains. En réduisant la consommation d’énergie, ce programme retarde le besoin d’investissements coûteux dans de nouvelles centrales élec‐ triques, en particulier pendant les périodes de forte de‐ mande. «Ce projet aura un impact po‐ sitif sur les budgets des mé‐ nages et des petites
entreprises en réduisant leurs factures d’énergie», a déclaré
Mame Coumba Ndiaye, directrice générale de l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme). « Il soula‐ gera le réseau avec une économie annuelle d’électricité de plus de 189 Gwh. Ces écono‐ mies seront réorientées vers le renforcement de la disponibi‐ lité de l’électricité et l’améliora‐ tion de l’accès pour les populations », a‐t‐elle précisé. Sur la période 2019‐2024, la Bad a engagé environ 6 mil‐ liards de dollars dans des pro‐ jets énergétiques à travers
l’Afrique.
Grâce au lancement du Ppleef et la dynamique impulsée par l’initiative « Mission 300 », lan‐ cée conjointement par le groupe de la Banque africaine de développement et le groupe de la Banque mondiale, aux côtés d’autres partenaires, l’Afrique réalise des avancées significatives pour combler son déficit en matière d’accès à l’énergie. Ces efforts soulignent un engagement croissant en faveur du développement durable et de l’équité énergétique à travers le continent.