Présidentielle au Sénégal: polémique autour de la nouvelle date

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Alors que le dialogue national au Sénégal, voulu par le président Macky Sall, a proposé mardi 27 février une nouvelle date de la présidentielle pour le 2 juin, une partie de l’opposition critique une « proposition illégale et non négociable ». Car le président resterait en poste malgré la fin de son mandat le 2 avril, créant un vide juridique. Pour le parti au pouvoir, c’est de la « mauvaise foi ».

Pour Amadou Ba, un des responsables de la Coalition Diomaye président, qui soutient le candidat Bassirou Diomaye Faye, en prison, « cette proposition est totalement illégale et non négociable ».

Si on nous ramène à quatre mois supplémentaires, avec, en supplément, la proposition que le président Macky Sall reste au pouvoir durant cette période, nous estimons que c’est une fraude aux décisions du Conseil constitutionnel, qui a décidé que l’élection ne peut pas se dérouler au-delà du mandat du président qui se termine le 2 avril. Et deuzio, que le président, par ricochets, ne peut pas aller au-delà de son mandat, c’est la raison pour laquelle il avait annulé la loi constitutionnelle qui permettait à Macky Sall de rester jusqu’au 15 décembre, qui était la date initiale prévue pour reporter l’élection présidentielle. Donc cette décision étant annulée, le président veut passer par le dialogue pour faire revenir ces propositions-là sur la table, ce qui est inadmissible et illégal. Nous considérons qu’une application stricte des décisions du Conseil impose qu’une élection présidentielle, dans le cadre du premier tour, se tienne avant la fin du mandat, qui est le 2 avril, et qu’en aucune façon le président Macky Sall ne pourra rester au-delà d’avril, qui est la fin de son mandat.