Le procureur de la République annonce, de son côté, l’ouverture de plusieurs enquêtes judiciaires contre X, à la fois pour des faits présumés d’incendie volontaire, mais aussi pour destruction, homicide et coups et blessures volontaires. En parallèle, la justice annonce aussi la mise en place d’un pool d’enquêteurs composé de la gendarmerie, de la police et de la protection civile. Alors un an après, où en est‐on ? Au sein de la so‐ ciété civile, Abdoul Sacko aimerait bien le savoir mais le coordonnateur national des Forces sociales de Guinée, également membre de la Coordination des forces vives de Guinée, déplore le silence des au‐ torités à ce sujet.
« Un an après, le site où a eu lieu l’incendie ressemble à un espace en ruines et aucun Guinéen ne sait, aujourd’hui encore, quel est le véritable bilan de ce drame. Mais le pire, c’est de ne toujours pas savoir ce qui en a été à l’origine, si bien que les interrogations et les inquiétudes demeurent parce qu’on ne sait rien ni si cela peut se reproduire un jour, déplore‐t‐il. Une enquête a certes été annoncée mais depuis aucun indice ne montre que la justice s’est bougée.
Or les Guinéens ont le droit de savoir : qu’est ce qui a pro‐ voqué cette explosion ? Quel est son réel coût économique et humain ? Qu’a fait l’Etat pour les sinistrés ? Voilà ce que nous demandons : rien de plus, rien de moins », poursuit Abdoul Sacko. Les sinistrés reconnaissent en outre que des sacs de riz et de l’argent ont bien été distribués, mais ils accusent les autorités d’avoir bloqué les dons servant à la reconstruction. Ils soulignent aussi que sans transparence dans les en‐