Première réaction officielle du ministre Garde des Sceaux sur le dernier rap‐ port de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques de 2019 à décembre 2024. Hier, Ousmane Diagne est revenu sur les manquements graves, qui pourraient donner lieu à des poursuites judiciaires contre plusieurs hauts respon‐ sables de l’ancien régime tels d’anciens ministres, des directeurs généraux, des comptables et des gestionnaires. Ces derniers, selon lui, pourraient être poursuivis pour faux en écriture, fraude informatique, détournement de deniers publics, escroquerie, blanchiment de capitaux, enrichissement illi‐ cite, complicité et recel.
A cet effet, le Garde des Sceaux a assuré que des mesures judiciaires strictes seront prises dans le respect des principes fondamentaux du droit pénal notamment, la présomption d’innocence et le respect des droits de la défense (principe du contradictoire). «Le gouvernement s’engage à mener des enquêtes approfondies afin de retracer les flux financiers illicites, identifier tous les auteurs et complices et engager des poursuites devant les juridictions compétentes notamment, la Haute Cour de justice et le pôle judiciaire financier.
L’opinion publique sera régulièrement informée de l’évolution de la procédure», a‐t‐il annoncé. «Les coupables vont répondre de leurs actes », a‐t‐il précisé. Interpellé sur une probable liste des mis en cause, le Garde des Sceaux a déclaré que ce serait, pour lui, un exercice de divination par conséquent, il ne peut ni donner de nom ni une liste personnesises en cause. «Je n’ai nulle envie d’entrer dans des considérations que je ne maîtrise guère», a‐t‐il rétorqué. Et d’ajouter : «C’est une aventure dont on connaît le début et non la fin», a affirmé le Garde des Sceaux.