Le «groupe de la Haye» a été officiellement lancé le 31 janvier dernier pour défense les intérêts de la Palestine face aux actes criminels d’Israël.
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Les représentants des gouvernements du Belize, de l’Etat plurinational de Bolivie, de la République de Colombie, de la République de Cuba, de la République du Honduras, de la Malaisie, de la République de Namibie, de la République du Sénégal et de la République d’Afrique du Sud à La Haye, aux Pays‐Bas, ont lancé le «groupe de la Haye ».
Dans une déclaration conjointe, le groupe a dénoncé «les vies, les moyens de subsistance, les communautés et le patrimoine culturel perdus à cause d’Israël, des actions génocidaires de la puissance occupante à Gaza et dans le reste du territoire pales‐ tinien occupé contre le peuple palestinien ». Le groupe qui «re‐ fuse de rester passif face à de tels crimes internationaux » se dit résolu «à respecter l’obliga‐ tion qui lui incombe de mettre fin à l’occupation israélienne de l’Etat de Palestine et d’appuyer la réalisation du droit inaliéna‐ ble du peuple palestinien à l’au‐ todétermination, y compris le droit à son Etat indépendant de Palestine ».
Aussi a‐t‐il rappelé les ordonnances de la Cour internationale de Justice dans l’affaire Afrique du Sud Vs Israël du 29 décembre 2023, qui «reflètent une grave préoccupation concernant la perpétration de crimes de génocide en Palestine, et notant le nombre important et diversifié d’Etats qui se sont joints en tant qu’Etats tiers à l’affaire, pour exiger la condamnation et la cessation immédiate du génocide en cours. Il est aussi revenu sur l’émission par la Cour pénale internationale, le 21 novembre 2024, de mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahou (Premier ministre israélien) et Yoav Gallant (ancien ministre de la Défense israélienne.
Le «groupe de la Haye » a an‐ noncé son intention de faire «respecter la résolution A/Res/Es‐10/24 de l’Onu et, dans le cas des Etats parties ; soutenir les demandes de la Cour pénale internationale de se conformer à nos obligations en vertu du Statut de Rome, en ce qui concerne les mandats déli‐ vrés le 21 novembre 2024 ; et mettre en œuvre les mesures conservatoires de la Cour inter‐ nationale de Justice, rendues le 26 janvier, 28 mars et 24 mai 2024 ». Il s’est aussi engagé à «empêcher la fourniture ou le transfert d’armes, de munitions et d’équipements connexes à Israël, dans tous les cas où il existe un risque clair que ces armes et articles connexes puissent être utilisés pour commettre ou faciliter des violations du droit humanitaire, du droit international des droits de l’homme ou de l’interdiction du génocide, dans le respect de nos obligations internationales et conformément à l’avis consultatif de la Cour interna‐ tionale de justice du 19 juillet 2024 et à l’avis consultatif de l’Onu ».
Le «groupe de la Haye est aussi décidé à «empêcher l’accostage de navires dans tout port, le cas échéant, relevant de notre juridiction territoriale, dans tous les cas où il existe un risque clair que le na‐ vire soit utilisé pour transporter du carburant et des armes militaires à destination d’Israël, qui pourraient être utilisés pour commettre ou faciliter des violations du droit humanitaire, du droit international des droits de l’homme et de l’interdiction du génocide en Palestine, Conformément à l’obligation juridique péremptoire des Etats de coopérer à la prévention du génocide et d’autres violations des normes impératives par toutes les mesures juridiques à leur disposition ».
Le «groupe de la Haye » d’ajouter : «Nous prendrons de nouvelles mesures efficaces pour mettre fin à l’occupation israélienne de l’Etat de Palestine et éliminer les obstacles à la réalisation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination, y compris le droit à son Etat indé‐ pendant de Palestine. Nous invitons tous les Etats à prendre toutes les mesures et politiques possibles pour mettre fin à l’occupation israélienne de l’Etat de Palestine. Nous appelons toutes les Nations à se joindre à nous au sein du groupe de La Haye pour s’engager solennellement en faveur d’un ordre international fondé sur l’état de droit et le droit international, ce qui, avec les principes de jus‐ tice, est essentiel à la coexis‐ tence pacifique et à la coopération entre les Etats »