Le ministre des Finances et du Budget a présidé ce jeudi a rentrée fiscale de la Direction générale des Impôts et des domaines (Dgid).
La révélation a été faite hier par le ministre des Finances et du Budget : au titre de l’année écoulée (2023), la Dgid a provisoirement réalisé des recettes brutes de près de 2 300 milliards. «Ce qui traduit une progression des recettes d’environ 161 milliards, soit +8%. En 1992, les recettes recouvrées par la Dgid se chiffraient à 84,1 milliards pour des recettes budgétaires de 293,4 milliards. En 2000, les recettes recouvrées par la Dgid sont ressorties à 236,6 milliards pour des recettes budgétaires de 562,2 milliards », a rappelé Moustapha Ba en présidant hier la rentrée fiscale 2024.
D’après le ministre des Finances et du Budget, il est cependant important de rappeler que cette situation est antérieure au transfert, à la Dgid, du recouvrement des impôts directs d’Etat qui était auparavant de la compétence de la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor (Dgcpt). «Ce transfert a eu lieu en 2009. Cette progression soutenue des recettes qui, faut-il le rappeler, est supérieure au taux de croissance du Pib projeté sur la même période à 4,2%, est due notamment à une bonne tenue des lignes impôts directs et taxes sur biens et services avec des glissements positifs respectifs de 81,9 milliards (8,3%) et 49,2 milliards (5,6%) », a indiqué l’argentier de l’Etat soulignant la contribution significative des entreprises du secteur minier, en phase d’exploitation, avec un impôt sur les sociétés recouvré de 60 milliards, soit environ 17% du total enregistré sur cette ligne. «Je salue également les résultats encourageants enregistrés par l’administration fiscale en matière de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales avec des recouvrements cumulés de 245 milliards de recettes, en principal et en amende. Au plan foncier, des avancées notables ont été enregistrées particulièrement dans le cadre des opérations de régulation massive. Il en est ainsi de : l’opération «Sama Keuyitou Keur » à Mbour, avec plus de 3 500 baux déjà signés grâce à une délégation de signature que j’ai accordée au directeur général et au coordonnateur ; l’opération de régularisation des assiettes foncières de Apecsy 1, 2, 3 et Apecsy écologie exécutée par la Dgid conformément à mes instructions. Je note enfin la régularité des séances de la Commission de contrôle des opérations domaniales (Ccod) », s’est réjoui Moustapha Ba. Ainsi, dit-il, «sur les 10 derniers mois, pas moins de 15 séances ont été tenues, permettant d’examiner 5 037 dossiers. Les chiffres encourageants que je viens d’évoquer sont dus en grande partie à une amélioration substantielle de la qualité du service rendu à l’usager. En effet, ces dernières années, la Dgid s’est particulièrement illustrée en matière de communication proactive vis-à-vis des usagers du service public ».
L’argentier de l’Etat «noté avec intérêt : les campagnes de sensibilisation et de rappel des échéances déclaratives ; la participation aux foires ; les séances de coaching pour la formalisation des entreprises, etc ». Tout comme il a salué les activités de promotion de la citoyenneté fiscale à travers la phase pilote du projet «civisme fiscal à l’élémentaire » qui, en 2 ans, a touché 10 Inspections d’éducation et de formation ; 44 écoles élémentaires mais aussi 13 milles apprenants au niveau des classe de Ce1, Ce2, CM1 et Cm2.
N’empêche, «malgré les performances des régies financières, la mobilisation accrue des ressources fiscales reste un défi continu pour les besoins de financement du développement de notre pays. Pour 2024, nous avons fait voter un budget de 7 000 milliards pour que l’Etat puisse prendre en charge les politiques publiques consignées sur la matrice des actions prioritaires du Pap3 du Pse mais aussi les projets inscrits dans le Programme d’investissements publics (Pip) 2024-2026. L’impôt est la ressource publique la plus viable pour financer le développement. Ainsi, il est assigné à la Dgid, un objectif de recettes de 2 776 milliards », a annoncé Moustapha Ba non sans poursuivre : « Je ne doute point des capacités de la Dgid à relever le défi. Cela inclut nécessairement la poursuite des stratégies d’élargissement de l’assiette. Ainsi, en soutien au Programme Yaatal, le directeur général Abdoulaye Diagne, dès son arrivée, a adopté, dans une démarche inclusive, le Programme de rénovation et d’extension des services des impôts et des domaines (Presid). C’est dans optique que j’ai fait inscrire dans les crédits de la loi de finances 2024, un montant de 2,5 milliards destiné à la construction et à la réhabilitation des Centres de services fiscaux. Cet ambitieux programme permettra, sans nul doute, de parachever la modernisation de l’administration fiscale ».
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