Me El Hadji Omar Youm a vilipendé l’abrogation « partielle » en vue de la loi d’amnistie. « On nous avait promis l’abrogation de la loi d’amnistie. En lieu et place on nous sert une indigeste loi interprétative », a dénoncé d’emblée, le responsable politique du régime de Macky Sall. « Quelle honte! Quelle souil‐ lure! Quel triste anniversaire! », martèle El Hadji Omar Youm. Selon lui, en acceptant cer‐ taines dispositions de cette loi et en rejetant d’autres, les nouvelles autorités du pays se tirent une balle dans le pied.
« Cette proposition de loi interprétant la loi d’amnistie du 13 mars 2024 n’est ni plus ni moins que l’aveu des crimes et délits commis par certains membres de Pastef durant les périodes incriminées. C’est l’aveu de la bêtise et du cynisme politique », a‐t‐il écrit sur ses réseaux sociaux, estimant que le « plan insurrectionnel est ouvertement assumé à travers ce projet qui démontre, s’il en était encore besoin, que c’est le Pastef qui était demandeur intéressé à l’amnistie ».
Aussi, a‐t‐il décrié la « vraie justice des vainqueurs, sélective, hideuse et amorale comme la prime à la casse dénommée grossière‐ ment indemnisation ». Ce n’est pas tout. Le plus hilarant, pour‐ suit‐il, dans cette proposition de loi est qu’elle cherche, exclusivement, à protéger des délinquants, les acteurs de violences, d’injures, de propos haineux, outrageants, de meurtres, pourfendeurs de la République. « Ceux‐là sont définitivement, anoblis par leurs commanditaires et complices alors que les hommes et les femmes qui ont cherché, vaillamment, à défendre la République, à la sauvegarder sont isolés, indexés et exposés », dénonce, à nouveau, l’ancien ministre.