Au Mozambique, des scènes de chaos et de violences policières ont été observées jeudi 7 novembre dans la capitale mozambicaine, Maputo, lors de la grande journée de mobilisation contre la fraude électorale. Le candidat de l’opposition à l’élection présidentielle, Venancio Mondlane, avait appelé à cette grande marche contre les fraudes électorales, point culminant d’une semaine de contestation dont la répression a déjà fait une vingtaine de morts.
Des premiers heurts ont eu lieu jeudi matin, à Maxaquene, un des quartiers de la capitale du Mozambique et ne se sont pas arrêtés. Très tôt, la police a tiré des gaz lacrymogènes sur un groupe d’une centaine de jeunes. La colère est montée dans ce quartier populaire situé près de l’aéroport, totalement bouclé par les forces de police qui empêchent les manifestants de rejoindre le centre de Maputo, rapporte notre correspondante régionale, Gaëlle Laleix.
Drapeaux mozambicains dans les mains et claquettes aux pieds, une foule dense de plusieurs milliers a répondu au rendez-vous donné par « Venancio », comme l’appelle son électorat jeune et connecté. Toute la journée, les manifestants ont tenté de marcher dans les avenues principales de la ville, mais à chaque regroupement, ils ont rencontré des tirs de gaz lacrymogène. Chaque petit rassemblement est rapidement dispersé par des tirs de gaz lacrymogène et des arrestations ont été observées.