Les participants au dialogue national ont proposé à ce que le chef de l’Etat prenne un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février, a-t-on appris, mardi, de plusieurs membres de la commission chargée de réfléchir sur le sujet.
‘’La commission date et gestion de la transition a, à la quasi-unanimité de ses membres, décidé de retenir la date du 2 juin. Il restera à voir comment par quel mécanisme il va falloir régler la question de la participation des candidats’’, a confirmé à l’APS, Babacar Gaye, un de ses membres.
Le responsable de ”Suxali” (renaissance), un mouvement politique né des flancs du Parti démocratique sénégalais (PDS) a, en même temps, fait savoir que les 19 candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel doivent participer à l’élection.
‘’Il reste maintenant à voir comment intégrer certainement les autres candidats qui ont été écartés de manière injuste’’, a-t-il signalé.
Le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie, Mamadou Lamine Thiam, a de son côté, déclaré que la gestion de l’après 2 avril était essentielle.
Mettant en garde contre l’éventualité d’un vide institutionnel en lien avec le départ annoncé de Macky Sall du pouvoir, le 2 avril prochain, M. Thiam a soutenu que les participants avaient proposé à ce que l’actuel chef de l’Etat puisse gérer la période de transition jusqu’à l’installation de son successeur.
Les commissions mises en place dans le cadre du dialogue national, ouvert lundi, en présence du chef de l’Etat, ont travaillé à huit clos sur une proposition de date pour la tenue de l’élection présidentielle et les voies et moyens de déterminer le processus à mettre en œuvre à l’issue le 2 avril prochain, date coïncidant avec la fin du mandat du chef de l’Etat sortant.
Les travaux de la commission chargée de réfléchir sur la date de la prochaine présidentielle étaient dirigés par le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba.
Une autre commission, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Ismaila Madior Fall, assurant l’intérim de la ministre de la Justice, a réfléchi sur les modalités suivant lesquelles le processus électoral se poursuivrait après le 2 avril.
Des chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés à l’élection présidentielle ont répondu à l’appel du président de la République à dialoguer afin de permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique à l’origine des accusations portées sur certains des membres du Conseil constitutionnel qui ont procédé au contrôle de la régularité des candidats à l’élection présidentielle, ont participé à la rencontre.
Les accusations du PDS ont été portées après que le dossier de candidature du leader de cette formation, Karim Wade, a été déclaré irrecevable en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.