La proposition de motion de censure annoncée par le président du groupe parlementaire majoritaire affilié à l’opposition, le député Abdou Mbow, est suivi d’effet.
En effet, 24 heures seulement après l’annonce lors de la plénière portant révision de la Constitution ayant eu pour objectif la dissolution du Haut conseil des collectivités terri‐ toriales (Hcct) et du Conseil économique, social et envi‐ ronnemental (Cese) rejetée, les députés de Bby ont joint l’acte à la parole. Hier, en début d’après‐midi, Abdou Mbow et ses camarades ont saisi le président de l’Assemblée nationale d’une motion de censure aux fins de faire tomber le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko.
Selon eux, le «refus » du Pm de faire sa Déclaration de politique générale conformément à la loi malgré la réactualisation du règlement intérieur qui ne le liait plus, est un acte de «défiance » du Parlement. «Nous voulons être logiques avec nous‐mêmes. Et nous voulons être traités avec le même respect et dignité que nous le faisons aux autres institutions. Nous ne pouvons pas cautionner que les autres nous manquent de respect et exigent, par ricochet, le même respect de notre part », avait fustigé le député Seydou Diouf.
Comme il y a donc quelques mois, avec Amadou Ba, le Pm Ousmane Sonko va faire face aux députés pour «sauver» son gouvernement si la motion est adoptée. Mais cette fois‐ci, ce sera lors des prolongations avec une probable troisième session extraordinaire de l’Assemblée nationale si le bureau de l’Assemblée nationale valide la proposition de la motion de censure.
G. Mansaly