Ni la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ni ses commissaires ne se rendront en Hongrie cet été. C’est pourtant la tradition : l’exécutif bruxellois se déplace toujours dans le pays qui assure la présidence tournante de l’Union européenne. C’est le cas de Budapest, qui occupe le poste depuis le 1er juillet, mais le Premier ministre hongrois est critiqué pour des visites diplomatiques très controversées et faites sans en avoir informé les autres États membres.
C’est une mission qui a fait couler beaucoup d’encre. Début juillet, le Premier ministre hongrois Viktor Orban s’est rendu à Kiev, à Moscou et Pékin, pour ce qu’il a qualifié d’une « mission de paix ». Des déplacements qu’il a dit effectuer en sa qualité de président du Conseil de l’Union européenne. Mais il l’a fait sans en avoir informé au préalable les autres États membres, ce qui est pourtant une condition.
En guise de sanction, les membres de la Commission européenne et sa présidente Ursula von der Leyen ont annoncé, lundi 15 juillet, annuler leur voyage officiel en Hongrie. Le Premier ministre hongrois est en effet accusé d’être sorti du cadre de ses fonctions. La présidence semestrielle consiste à coordonner les réunions et les travaux législatifs, mais n’autorise pas un pays à prendre des initiatives en politique étrangère ni à parler au nom de l’Union européenne.