Selon une étude de l’ONG Front Line Defenders, la Colombie a été responsable de près de la moitié des meurtres de défenseurs des droits humains dans le monde en 2023 : 146 crimes ont été commis en Colombie contre cette population, en particulier les indigènes.
Les 146 victimes colombiennes occupent une large partie de la liste des noms égrenés dans le rapport de Front Line Defenders, près de la moitié.
Cette proportion record illustre l’escalade du conflit dans les territoires où les groupes armés s’affrontent pour le contrôle du trafic de drogue et l’exploitation minière illégale.
Des zones rurales où les populations indigènes militent pour leurs droits à la terre, la protection de l’environnement ou encore qui dénoncent les connivences entre les autorités et des groupes criminels.
Nouvelle explosion de violence
D’après l’ONG, un tiers des victimes colombiennes sont des indigènes, des paysans et des afro-descendants désignés fréquemment comme cibles militaires par des acteurs armés.
La violence a de nouveau explosé ces dernières semaines dans les départements du Cauca et de Caqueta, dans le sud-ouest du pays, à l’instigation de groupes dissidents de l’ex-guérilla des FARC opposés aux négociations de paix avec le gouvernement, des négociations dans le cadre de la paix totale voulue par le président Gustavo Pétro et qui patinent depuis des mois.