Rahul Gandhi, chef de file de l’opposition au sein du parti du Congrès en Inde, a déposé officiellement, mercredi 3 avril, sa candidature pour les élections législatives qui débuteront le 19 avril. C’est dans l’État du Kerala, à l’extrême sud du pays, que le fils de la dynastie des Nehru Gandhi va se présenter pour la deuxième fois consécutive. Un choix contesté toutefois, car cela revient à diviser l’opposition.
En Inde, c’est depuis le haut d’un énorme camion ouvert que Rahul Gandhi a défilé dans les rues du Wayanad, au Kerala. Le fils et petit-fils de Premiers ministres abandonne une fois de plus le fief de sa famille, en Uttar Pradesh, au nord, pour tenter de se faire réélire dans cette circonscription du sud. Une terre électorale plus facile, car marquée à gauche.
Le député sortant ne parle pas la langue locale du Kerala, mais devant une large foule, et grâce à un traducteur, Rahul Gandhi a mis en avant les liens qu’il a tissés depuis cinq ans avec ses habitants. « Je ne vous traite pas et ne pense pas à vous comme des électeurs, mais je vous traite et pense à vous de la même manière que ma petite sœur Priyanka qui est ici », a déclaré le candidat.
Une stratégie questionnable
Rahul Gandhi est le candidat le plus populaire du parti du Congrès, et se présente donc comme le principal opposant au Bharatiya Janata Party (BJP) de Narendra Modi. Mais il a choisi une circonscription où le BJP est absent. Son adversaire sera en fait une candidate du parti communiste, avec qui le Congrès a pourtant forgé une alliance nationale. Une stratégie questionnable, car elle divise une opposition déjà bien faible.