En Guinée, la plateforme des Forces vives, qui regroupe des partis d’opposition et des organisations de la société civile critiques de la Transition, annonce qu’elle ne reconnaîtra plus les autorités transitoires à partir du 31 décembre. Car cette date était la limite qui avait été avancée pour le retour à l’ordre constitutionnel.
C’était la date limite promise pour le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée, celle aussi qui avait fait l’objet d’un accord avec la Cédéao. Finalement, il y a deux semaines, le porte-parole du gouvernement a confirmé que la date ne serait pas tenue, évoquant une deuxième phase, la « refondation de l’État », sans donner plus de précisions.
Dans leur communiqué, les Forces vives de Guinée demandent la mise en place d’une transition civile.
Un « ras-le-bol à tous les niveaux »
« Nous parlons d’une situation de fête parce que ce mandat – que nous appelons le chronogramme de la Transition – que les autorités de la Transition se sont octroyées et, par le bénéfice du doute, qui a été accepté par le peuple de Guinée et la communauté internationale, arrive à terme. Sans pour autant qu’il y ait aucune responsabilité en termes de démarche technique, administrative et sociopolitique pour dire quels sont les faits qui ont concouru au non-respect de ces engagements », précise Abdoul Sacko, le coordinateur du forum des forces sociales de Guinée, une des organisations signataires.
« Il n’y a aucune démarche pertinente, visible et perfectible de retour à l’ordre constitutionnel. La responsabilité voudrait que nous nous engagions à travailler, à informer et à mobiliser le peuple pour aller vers une transition civile, en respectant et donnant du contenu à cet engagement. Donc, une fois encore, nous sommes face à une situation où c’est le ras-le-bol à tous les niveaux », déplore-t-il.