De violentes frappes ont à nouveau visé, vendredi 22 novembre et samedi 23 novembre, le cœur et la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre ouverte, faisant au moins morts 11 morts et 63 blessés. Du côté de la bande de Gaza, la Défense civile annonce 19 morts dans des frappes israéliennes nocturnes.
C’était une nuit épouvantable pour les habitants de Beyrouth et de ses banlieues, confirme notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh, car les raids aériens n’ont pratiquement pas cessé. Les puissantes explosions ont fait trembler les murs dans toute la capitale et sa périphérie.
Le bombardement le plus violent a touché à l’aube le quartier populaire de Basta, en plein cœur du Beyrouth intramuros. Six missiles perforants anti-bunkers ont provoqué d’énormes cratères de huit mètres de profondeur et au moins un bâtiment de huit étages a été entièrement détruit et des dizaines d’autres ont été fortement endommagés. Des vitres ont été brisées dans un rayon de 300 mètres.
« Nous dormions et soudain, nous avons entendu trois ou quatre missiles. La frappe était tellement puissante que j’ai cru que le bâtiment allait s’effondrer sur nous », a raconté à l’AFP Samir, 60 ans, qui habite en face de l’immeuble ciblé. Samir, qui n’a pas voulu dire son nom, a ajouté avoir « vu deux morts par terre » en sortant de sa maison avec sa femme et ses deux enfants âgés de 3 et 14 ans. « Les enfants et ma femme ont commencé à pleurer. »
Au moins 11 personnes tuées
Un nouveau bilan du ministère libanais de la Santé, datant d’avant 10 h TU, fait état d’au moins 11 morts et 63 blessés dans la frappe israélienne. Ce samedi matin, les secouristes continuaient de déblayer les décombres à la recherche d’autres victimes ou d’éventuels survivants, selon la même source.