Le pacte de stabilité sociale entre le gouvernement, les syndicats et le patronat a été scellé hier sous la présidence du Premier ministre Ousmane Sonko.
Après plusieurs échanges, le pacte de stabilité sociale a été signé hier par les représentants de l’Etat, des syndicats et du patronat. La cérémonie a eu lieu à la Primature en présence du Premier minis‐ tre. «Nous avons instauré une nouvelle forme de gouvernance. Depuis l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye, nous avons mis en avant une gouvernance inclusive. Chacun y est représenté. Mais personne ne doit avancer en solo, d’où la nécessité de concertations et de consultations », a affirmé le chef du gouvernement.
«Nous n’avons rien à nous partager : nous sommes là pour servir le Sénégal Telle est notre conception. Notre seule préoccupation, c’est le développe‐ ment du Sénégal. Nous serons une maison de verre, nous serons transparents avec vous. Lorsque j’ai décidé de créer un syndicat aux Impôts, beaucoup n’y croyaient pas. Nous avons
surmonté de nombreux obsta‐ cles, mais notre seul objectif était de promouvoir la justice so‐ ciale et la transparence », a dit Ousmane Sonko en s’adressant aux syndicats.
Selon lui, «ce pacte repose sur l’ambition de bâtir une écono‐ mie solide. Le problème du Sé‐ négal ne réside ni dans le patronat ni dans les syndicats, mais dans les pouvoir publics. Lorsqu’un responsable politique fait campagne pour être élu, une fois au pouvoir, il doit faire preuve de transparence et res‐ ter au service exclusif du peuple qui l’a mandaté. Nous avons posé des actes forts en ce sens», a indiqué Ousmane Sonko qui a encore demandé aux ministres d’entretenir la communication avec les syndicats sectoriels.
Le patron du Conseil national du patronat (Cnp) s’est aussi félicité dans la signature ce pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable. «Maintenant nous disons
que le temps est à l’action pour sa mise en œuvre dans un bon climat de confiance tripartite. Concernant les préoccupations du secteur privé et les décisions attendues à travers ledit pacte social, elles ont trait principalement au paiement de la dette intérieure ; à l’amélioration du climat des affaires par la relance des concertations techniques avec les départements ministériels ; à l’élargissement de l’assiette fis‐ cale ; à la mise en place d’une politique nationale de la productivité du travail ; à l’amélioration des procédures et traitements des contentieux judiciaires sociaux ; à notre présence au sein du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz ; à notre contribution à l’élaboration du Projet de loi sur la souveraineté économique. Et sans oublier, l’instauration d’une concertation publique/privée de haut niveau permettant au Chef de l’Etat et au Premier ministre de prendre des directives sur des questions transversales impli‐ quant plusieurs départements ministériels », a insisté Baidy Agne. «Si l’entreprise est en «bonne santé », alors les fruits de sa croissance ainsi que sa pérennité vont engendrer une contribution plus substantielle au budget de l’Etat, un meilleur pouvoir d’achat des travailleurs, une solidarité nationale plus forte à travers cette redistribution de revenus générés. Nous sommes tous Etat, secteur privé et tra‐ vailleurs des partenaires. Ce qui est bon pour l’entreprise, est bon pour le Sénégal », a conclu le président du Cnp.