France: le gouvernement à l’initiative dans la lutte contre le narcotrafic

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Ce vendredi 8 novembre, les ministres de l’Intérieur Bruno Retailleau et de la Justice Didier Migaud sont à Marseille pour annoncer des mesures destinées à renforcer la lutte contre le narcotrafic, un fléau grandissant en France contre lequel l’exécutif appelle à une « mobilisation générale ». 
Comment faire travailler de concert un garde des Sceaux issu du Parti socialiste et un ministre de l’Intérieur venu de l’aile la plus dure des Républicains ? Michel Barnier estime avoir trouvé la martingale avec le plan gouvernemental de lutte contre le narcotrafic. Bruno Retailleau et Didier Migaud sont « parfaitement alignés sur le sujet » jure un conseiller du Premier ministre qui insiste sur la dimension trans-partisane du plan. C’est en effet sur la base de la proposition de loi cosignée par le sénateur socialiste Jérôme Durain et son homologue LR Étienne Blanc que le gouvernement compte avancer.

Réorganiser

Ce sera même le « véhicule législatif » du gouvernement admet-on du côté du ministère de l’Intérieur. Au programme de ce plan présenté à Marseille, une réorganisation de la lutte anti-drogue au niveau policier, mais aussi un travail transversal avec d’autres ministères, dont celui du Budget. Au-delà du narcotrafic, le gouvernement souhaite viser toute la criminalité organisée, blanchiment, proxénétisme, trafic d’armes.

« Guerre » longue et sans merci

« Une mobilisation générale basé sur du consensus » a répété Michel Barnier à Bruno Retailleau et Didier Migaud, priés donc de ranger leurs désaccords de début de mandat. Le Premier ministre souhaite également que le plan comprenne un volet sur la sécurité dans les petites villes et villages où le trafic de drogue s’est répandu ces dernières années. Après plusieurs fusillades meurtrières liées aux trafics de drogue, Bruno Retailleau avait promis une « guerre » longue et sans merci contre ces trafics, écrit l’AFP, dont le chiffre d’affaires est estimé entre 3,5 et six milliards d’euros par an en France. De leur côté, Insoumis et socialistes ont mis sur la table un certain nombre de propositions pour lutter contre la criminalité organisée et le trafic de drogue, dont la légalisation du cannabis, une « approche sanitaire » et des moyens supplémentaires.