Le 26 janvier, la loi asile et immigration était promulguée en France. L’une des lois les répressives de ces 40 dernières années, à l’exception d’une mesure, concernant les travailleurs sans papiers. Elle vise à faciliter la régularisation de ceux qui travaillent dans les secteurs en tension. C’est-à-dire les domaines où les employeurs ont du mal à recruter. Reportage à Saint-Denis, au nord de Paris, dans une association qui aide aux démarches administratives.
En région parisienne, les secteurs du bâtiment, du nettoyage ou encore de l’hôtellerie-restauration sont les plus concernés. Cyniquement, les syndicats l’avaient appelé la loi « Jeux olympiques », soupçonnant le gouvernement de faciliter les embauches à l’approche de l’événement mondial. Six mois après, force est de constater que cette mesure a été mal nommée.
Chaque jour de permanence, l’association Solidarité humaine en France reçoit des dizaines de travailleurs sans papiers à la recherche d’informations sur les nouvelles conditions de régularisation. C’est le cas de ce jeune homme employé dans le domaine du nettoyage qui espère obtenir un titre de séjour grâce à son travail : « Il faut avoir trois ans de présence et 12 fiches de paie », explique-t-il au micro de Marie Casadebaig, du service France. Des démarches simplifiées par la nouvelle loi. Auparavant, les travailleurs avaient besoin de l’aval de leur employeur.