Le Chili a décrété deux jours de deuil national suite aux incendies forestiers qui ont frappé plusieurs zones urbaines de la région de Valparaiso, sur le littoral central. Au moins 112 personnes sont mortes et 3 000 à 6 000 maisons ont été brûlées, selon un bilan encore très provisoire. La région est toujours en état d’urgence et ce 5 février, un couvre-feu est appliqué dans quatre des communes les plus affectées pour permettre les évacuations, la circulation des secours, mais aussi pour éviter les pillages.
Il s’agit de l’incendie le plus meurtrier jamais enregistré au Chili, témoigne la correspondante de RFI à Santiago, Naïla Derroisné. Des centaines de familles ont tout perdu. Leurs affaires, leurs maisons, ont complètement été dévorés par les flammes.
C’est le cas de Marcela qui montre à la télévision chilienne l’ampleur des dégâts. Deux murs noircis tiennent encore debout mais au sol il n’y a qu’un amas de tôles, seul son four n’a pas été entièrement brûlé : « C’est comme s’il y avait eu une bombe atomique. C’est indescriptible, personne ne réalise vraiment ce qu’il s’est passé, dit Marcela qui se souvient de l’arrivée de l’incendie. Là, dans la rue, c’était des flammes gigantesques. Des voisins sont morts brûlés en essayant de s’échapper ».