L’avortement est au cœur de la campagne présidentielle américaine. La vice-présidente Kamala Harris était en visite dans le Minnesota jeudi 14 mars, dans une clinique qui pratique les interruptions volontaires de grossesse. Elle est en première ligne dans ce combat.
Aux États-Unis, c’est une première, rapporte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. Jamais un président ou un vice-président américain n’avait visité une clinique qui pratique l’IVG.
Mais depuis que la Cour suprême a supprimé, il y a presque deux ans, la protection constitutionnelle du droit à l’avortement, Kamala Harris essaie d’en montrer les conséquences concrètes. Elle est devenue le fer de lance de ce combat.
Depuis le début de l’année, c’est son 6ᵉ déplacement sur ce thème de la lutte pour la liberté de procréation. Les démocrates veulent en faire un enjeu majeur de l’élection de novembre. Et Kamala Harris assume totalement cet objectif électoraliste.
« Les élections sont importantes »
« L’un des points qu’il convient de souligner sur cette question, alors que nous tentons d’évoquer les histoires et les conséquences réelles de la décision de la Cour suprême, est de rappeler aux gens que les élections sont importantes. Ce qui s’est passé ici, au Minnesota, avec la réélection du gouverneur et le renversement de la majorité au congrès de l’État, c’est ce qui a permis de garantir que ces droits fondamentaux sont intacts et protégés. Les élections sont importantes », insiste-t-elle.
Les faits lui donnent raison. Dans les élections intermédiaires, dans des référendums locaux, à chaque fois que la question a été posée dans le débat, même dans les États supposés conservateurs, les électeurs ont protégé le droit à l’IVG.
