Le 8 décembre dernier, quatre mineurs ont disparu à Guayaquil, dans le sud-ouest de l’Équateur, après un match de football. Initialement présentés comme de possibles délinquants, les jeunes garçons – Josué Arroyo (15 ans), Ismael Arroyo (14 ans), Saul Arboleda (11 ans) et Steven Medina (15 ans) – pourraient avoir été victimes d’une bavure militaire.
Quelques jours après leur disparition, la police a découvert quatre corps totalement calcinés dans une zone isolée de mangroves. Les mineurs avaient été emmenés dans cette zone proche de la base aérienne de Taura par une patrouille de l’armée de l’air équatorienne. Les policiers ont dû traverser des eaux boueuses pour extraire les restes humains, rapporte notre correspondant à Quito, Éric Samson.
Selon les autorités, faute d’empreintes digitales exploitables, les médecins légistes devront examiner les cadavres pour repérer d’éventuelles cicatrices ou traces d’opérations chirurgicales permettant leur identification. En cas d’échec, des tests ADN, dont les résultats prendront plusieurs semaines, seront nécessaires.