L’Unesco a condamné cette semaine les attaques contre les centres d’enseignement et les institutions éducatives et culturelles en Haïti alors que les attaques des gangs sur la capitale Port-au-Prince – qu’ils contrôlent en grande majorité – s’intensifient.
Des gangs armés ont pris d’assaut, mercredi 3 avril, la Bibliothèque nationale d’Haïti, située dans la capitale, Port-au-Prince, nouvelle illustration de la spirale de violences dans ce pays des Caraïbes. Après quelques jours de calme relatif, les gangs ont repris lundi leurs assauts dans plusieurs quartiers de la capitale. La semaine dernière, ils avaient attaqué et pillé deux universités situées aussi dans la capitale.
Des attaques contre les bâtiments culturels et éducatifs, condamnées par l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture). « Quasiment toutes les écoles sont fermées et les plus symboliques, telles que l’École nationale des Arts, l’École normale supérieure (ENS), en charge de la formation des enseignants, toutes ces institutions ont été attaquées, je pense à dessein, pour attirer l’attention du public mais surtout des acteurs internationaux, alerte Khadim Sylla, le coordinateur éducation de l’Unesco pour Haïti au micro de Christophe Paget. De la même manière pour l’attaque des archives nationales, quand on sait que le patrimoine documentaire haïtien a une importance quasiment universelle, notamment en raison de la Révolution de 1804. »