En Géorgie, Salomé Zourabichvili, une présidente en résistance

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La Géorgie va-t-elle se retrouver avec deux présidents, représentants de deux camps irréconciliables? Après un mois de manifestations massives, à la veille d’une passation de pouvoir contestée, la présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, refuse toujours de laisser sa place au footballeur prorusse, Mikheil Kavelashvili choisi pour lui succéder par le parti au pouvoir. Devenue l’égérie de l’opposition proeuropéenne, portrait d’une présidente en résistance.
Salomé Zourabichvili dans la rue, aux côtés des manifestants, apostrophe les policiers : « Vous servez la Russie ou la Géorgie? À qui avez-vous prêté serment ? » L’image de la présidente géorgienne descendue dans l’arène, le 28 novembre 2024, a fait d’elle le visage de la résistance. En quelques semaines, elle est devenue l’incarnation institutionnelle de l’aspiration de 80 % des Géorgiens à rejoindre l’Union européenne, alors que le gouvernement a mis le feu aux poudres en annonçant qu’il reportait les négociations d’adhésion à 2028.

Un acte de plus du virage prorusse pris par le parti au pouvoir, le Rêve Géorgien, après le passage de la « loi sur les agents étrangers », au printemps dernier, qui avait déjà fait descendre des dizaines de milliers de personnes dans les rues.