En Inde, le BJP de Narendra Modi affiche sa confiance à l’approche des élections qui se tiendront du 19 avril au 1ᵉʳ juin. De nombreux sondages prédisent une large majorité pour les nationalistes hindous au Parlement. Mais d’autres études prédisent un match plus serré, avec des électeurs très inquiets du chômage.
« Je ne travaille pas pour 2029, mais pour 2047 », déclare Narendra Modi, présentant l’élection comme une formalité et se projetant vers les 100 ans de l’Inde. Le BJP en a fait son slogan : il obtiendra au moins 400 des 545 sièges du Parlement le 4 juin, jour du résultat prévu pour ces élections.
Il est vrai que les sondages des télévisions prédisent sa victoire, notamment dans les États du Nord, les plus peuplés. Comme l’Uttar Pradesh, où le BJP pourrait faire une razzia sur les 80 sièges en jeu, ne laissant aucune chance à l’opposition qui mène, elle, sur les sièges du Sud, moins nombreux.
Le match n’est cependant pas joué d’avance, prédit ce samedi 13 avril le quotidien The Hindu, en partenariat avec un centre de recherche. Après avoir interrogé 10 000 Indiens, il conclut que l’opposition peut résister dans d’importants États comme le Maharashtra, où elle peut faire élire 39 députés et se rapprocher de la majorité.
Au-delà des projections, sujettes à caution, l’étude souligne que le chômage et l’inflation préoccupent la moitié des électeurs, loin devant les questions religieuses qui ont fait le succès du BJP. L’inauguration du temple de Ram, en grande pompe, le 22 janvier, n’est ainsi mentionnée que par 8 % des répondants. Narendra Modi reste le candidat favori des Indiens pour être le prochain Premier ministre, même si l’écart avec son rival potentiel, Rahul Gandhi, se resserre.