La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, a tiré plusieurs sonnettes d’alarme à l’ONU mercredi 27 mars sur la situation sécuritaire et humanitaire en République démocratique du Congo. Elle a informé le Conseil de sécurité pour la première fois depuis l’élection présidentielle de décembre et l’a prévenu des « avances significatives » des rebelles du M23 dans l’est du pays.
Si elle n’a pas oublié de saluer la reprise du processus de Luanda et la médiation de l’Angola entre la RDC et le Rwanda, Bintou Keita, cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation dans ce pays (Monusco), a été très claire devant le Conseil de sécurité : jamais le M23 n’a autant avancé à l’est du pays, rapporte notre correspondante à l’ONU, Carrie Nooten. Et les atrocités des Forces démocratiques alliées (ADF) ont des conséquences désastreuses sur les civils entre le Nord-Kivu et l’Ituri : près de 200 personnes y ont été tuées depuis le début de l’année 2024.