Plus d’une cinquantaine d’Haïtiens expulsés des États-Unis ont été rapatriés de force par avion, jeudi 18 avril, par le biais de l’aéroport international Cap-Haïtien, le seul qui fonctionne encore dans le pays. Entre l’intransigeance de Washington, la crise diplomatique avec la République dominicaine et la violence des gangs puissants, les Haïtiens se retrouvent bien démunis.
Washington reprend les expulsions de ressortissants haïtiens malgré la crise gravissime qui touche Port-au-Prince, la capitale, et tout le centre du pays. C’est une première depuis le mois de janvier, et elle a pris beaucoup de monde par surprise vu l’aggravation du climat sécuritaire à Haïti. Même si l’on parle bien d’individus qui se trouvaient sur le sol américain sans être en règle, il n’y avait aucune raison objective de reprendre ces vols maintenant et de jeter, en quelque sorte, ces ressortissants haïtiens dans la gueule du loup. Cette décision a provoqué dès jeudi une levée de boucliers chez plusieurs organisations de défense des droits de l’homme.