Bby contraint le Premier ministre (Pm) Ousmane Sonko à tenir sa Dpg avant la dissolution de l’Assemblée nationale.
Mais jusqu’où vont‐ils s’arrêter, ces députés de l’opposition et du pouvoir tant le yoyo continue à l’Assemblée nationale. Sans répit, le combat pour le contrôle du Parlement se poursuit. Après le court‐circuit du Président de la République pour étouffer, dans l’œuf, le projet de motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko et la saisine de l’Assemblée nationale pour une troisième session extraordinaire de l’année en cours, voici que les députés de la majorité affiliés à l’opposition, reviennent à la charge.
Hier, après l’ouverture de la troisième session extraordinaire, la Conférence des présidents s’est retirée pour statuer sur le calendrier selon l’ordre de priorité des projets de loi inscrits au rôle notamment, la Déclaration de politique générale (Dpg) du Premier ministre, la pomme qui divise l’hémicycle. A la fin des travaux, le président de la Commission des lois, Moustapha Diakhaté, a annoncé contre toute attente la tenue de la Dpg au 11 septembre, veille d’une éventuelle de la dissolution de l’Assemblée nationale (12 septembre, délai de rigueur). De toute vraisemblance, les députés de Bby ne veulent, alors pas du tout, quitter l’Assemblée nationale sans entendre le Pm sur sa déclaration de politique générale pour regler leurs comptes. Toutefois, le député de Yewwi, Amadou Ba, dénonce cette attitude du président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop.
Selon lui, c’est en toute «illégalité que Bby défie la constitution » et «viole le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (Rian) ». «En effet, aux termes de l’arti‐ cle 97 du nouveau du Rian, ce n’est pas à l’Assemblée nationale de fixer la date, mais au Premier ministre lui‐même. L’Assemblée nationale doit juste être informée huit (8) jours au moins avant la date re‐ tenue», a‐t‐il rappelé les dispo‐ sitions de la loi. En revanche, si la Dpg doit se tenir le 11 septem‐ bre, dit‐il, il est de notoriété que ce délai l’Assemblée sera qu’à sept jours à compter de ce 05 septembre courant. En enten‐ dant, le débat fait rage. Le Pm va‐t‐il se tirer d’affaire? Bby aura‐t‐il sa revanche sur les anciennes déclarations de Ousmane Sonko contre Macky Sall et les actuels députés de l’op‐ position ?
« On a été saisi d’un décret et la date n’a pas été décliné par le Président de la Ré‐ publique. On a été invité à arrêter une date et c’est ce qui a été fait », s’est défendu Moussa Diakhaté, le président de la Commission des lois. «Ce qui est sûr et certain, il n’y aura pas de Dpg si Amadou Mame Diop persiste dans la violation flagrante de l’article 97 du Règlement intérieur » a mis en garde, pour sa part, Ayib Daffé, le président du groupe parlementaire Yewwi askan wi.