Le Chef de l’Etat a présidé, ce mercredi 12 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, au Palais de la République.
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Al’entame de sa commu‐ nication, le Président de la République «a adressé ses condoléances les plus attristées au ministre des Finances et du Budget, suite au décès de Monsieur Abdou Diouf, directeur général du Budget, nommé le 22 janvier 2025 en Conseil des ministres. Abdou Diouf fut un brillant Inspecteur du Trésor dont la compétence, le professionna‐ lisme et le sens de l’Etat sont unanimement salués. Qu’Allah l’accueille dans son Paradis éternel », a indiqué le communiqué.
Le Président Bassirou Diomaye Faye est «est revenu sur les enseignements et recommandations de la semaine nationale de la femme. Il a adressé ses chaleureuses féli‐ citations au ministre de la Fa‐ mille et des Solidarités pour l’excellente organisation et le succès de l’évènement qui a été clôturé par la mobilisation des représentantes de toutes les femmes du Sénégal à Dakar, au Grand Théâtre national, le 08 mars 2025. Il a demandé au ministre de la Famille et des Solidarités de faire l’évaluation des doléances des femmes de chaque région et de proposer un plan national d’action consolidé pour améliorer la condition de la femme ».
D’après le communiqué, «la culture de l’excellence et de la performance est un principe directeur de la mise en œuvre de l’Agenda national de transformation». C’est pourquoi «le Président de la République a décidé de la création, par décret, d’une distinction dénommée «Médaille Gaïndé de la performance» destinée à récompenser les citoyens sénégalais qui ont accompli des exploits et réussites majeurs ayant contribué, de façon décisive, au progrès et au rayonnement du Sénégal. Cette médaille sanctionne les performances réalisées dans les domaines académiques, de la santé, de la sécurité, de la défense, de la technologie, des arts, de la culture, des sports, de l’agriculture, de l’économie, de la diplomatie, de l’environnement, de l’innovation, de la résilience administrative, de l’initiative citoyenne à fort impact entre autres.
Elle est décernée à toute personne de nationalité sénégalaise rem‐ plissant les conditions édictées et, à titre exceptionnel, à toute personne ayant joué un rôle majeur dans la réalisation de la performance ». Toujours selon le communiqué, «la transparence dans la gouvernance des ressources naturelles demeure une exigence prioritaire de l’Etat ». Dans ce sillage, «le Chef de l’Etat a rappelé son attache‐ ment au bon fonctionnement du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les Industries extractives (Itie Sénégal) et au renforcement permanent de ses moyens d’intervention dans le cadre de l’exécution de ses missions.
Il a demandé au ministre des Finances et du Budget, au ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines et au ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, de prendre toutes les mesures requises, en relation avec Itie Sénégal, en vue de satisfaire aux nouvelles exigences de la norme Itie 2023 en perspective de la prochaine validation du Sénégal dont le démarrage est prévu en juillet 2025. Il a, en outre, indiqué au gouvernement, la nécessité d’accentuer la transparence dans la divulgation des données économiques et financières relatives à l’exploitation des ressources minières, pétrolières et gazières, et d’améliorer la mobilisation des recettes issues de l’exploitation du patrimoine minier et pétrolier ».
A ce titre, «il a rappelé l’impératif d’actualiser le système de recouvrement des recettes collectées par l’Etat dans le cadre de l’exploitation des ressources minières et pétrolières et a insisté sur la nécessité d’assurer la publica‐ tion régulière du registre des bénéficiaires effectifs ainsi que des audits des contrats miniers et pétroliers, des impôts, et des coûts finaux des entreprises ».
Le Président de la République «a souligné l’importance de veiller à la gestion optimale des impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation minière et pétrolière sur le bien‐être des populations. Il a, à ce sujet, demandé au ministre des Finances et du Budget, au ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines et au ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, en relation avec le ministre en charge des Collectivités territoriales, de faire la situation, depuis leur création, des fonds miniers d’appui et de péréquation des collectivités territoriales, ainsi que du fonds de réhabilitation des sites miniers. Il a chargé les mi‐ nistres impliqués de tenir, sous leur présidence effective, des revues sectorielles avec le Comité national Itie afin de mieux préparer le processus de validation du Sénégal et d’informer les citoyens et l’en‐ semble des parties prenantes sur la gouvernance du secteur extractif. Il a, d’ailleurs, invité le ministre des Finances et du Budget à faire une communi‐ cation mensuelle en Conseil des ministres sur la situation du Fonds intergénérationnel et du Fonds de stabilisation prévus par la loi portant répartition et encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures ».
Le communiqué d’ajouter : «La Vision « Sénégal 2050 » ac‐ corde une importance primordiale à l’accélération de l’industrialisation du pays à travers la restructuration et le développement de plusieurs filières prioritaires telles que la pétrochimie, les phosphates, l’horticulture et le tourisme. Il s’agit de bâtir une économie attractive et robuste orientée vers la valorisation endogène de nos potentialités et res‐ sources naturelles et forte‐ ment créatrice d’emplois décents ».
Bassirou Diomaye Faye a demandé aux ministres en charge de l’Economie et de l’Industrie, en liaison avec l’Apix, «d’évaluer les zones économiques spéciales et les agropoles créés, en termes d’entreprises installées, d’investissements et d’innovations technologiques réalisés, de facilités (administratives, fiscales, foncières…) accordées par l’Etat, d’emplois créés et de contribution à la promotion des exportations et au dynamisme des Pôles territoires. Avec la montée en puissance soutenue de la poli‐ tique d’industrialisation, le Président de la République a, enfin, indiqué au Premier ministre la nécessité de veiller à la cohérence des interventions et à la mutualisation des moyens de l’Agence chargée de la promotion des investissements et des grands travaux (Apix), de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), de l’Agence sénégalaise de promotion des sites industriels (Aprosi), de l’Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologique (Aspit) et du Programme national de développement des agropoles ».