CHAVIREMENT D’UNE PIROGUE AU LARGE DE MBOUR : Les premiers éléments de l’enquête confirment l’hécatombe

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Ce qui s’est passé au large de Mbour, où une embarcation transportant des candidats au
voyage a chaviré dimanche, est une vraie tragédie. En témoignent les premiers éléments
de l’enquête en cours.

Dimanche, vers 16 heures, une pirogue transportant des candidats qui tentaient de rallier l’Espagne par voie maritime a chaviré à 4 kilomètres au large de Mbour. Que s’est‐il passé ? Selon les informations obte‐ nues par Libération, l’embarca‐ tion, du reste très grande, était «stationnée» en mer. Ensuite, un «gallou yallé», comme l’appellent les passeurs, récupéraient les candidats au voyage sur la plage et les convoyait, par groupes, vers l’embarcation. Le tout sous la supervision d’un certain «Pa Faye», activement recherché. D’autres individus, ayant capté la manœuvre, sont montés dans force dans la pirogue menaçant, en cas de refus, de dénoncer les convoyeurs.
L’embarcation était en position de surcharge et, la tension, vive à l’intérieur. C’est dans ces circonstances que la pirogue a tangué avant de se renverser brutalement. L’accident n’a donné aucune chance à ceux qui ne savaient pas nager malgré l’intervention rapide de pêcheurs locaux. Combien y’avait‐ il de personnes dans la pirogue ? «Elles étaient au moins 150», selon un habitant de Mbour Te‐ fess d’où sont originaires la ma‐ jorité des victimes. Parmi elles, on compte des femmes mais aussi des mineurs comme Fatou Samb, une collégienne. Hier encore, 4 corps sans vie soit un total de 9 corps sans vie ont été repêchés au moment où on évoque entre 24 et 27 rescapés. A noter qu’un des convoyeurs, connu comme un récidiviste, est porté disparu. L’on ignore pour le moment s’il a pris la fuite ou s’il fait partie des victimes. L’enquête suit son cours.

CMG