L’affaire avait empoisonné les relations entre la Chine et le Canada : deux ressortissants canadiens avaient été détenus dans une prison chinoise entre 2018 et 2021. L’un d’eux, Michael Spavor, a trouvé un accord avec le gouvernement d’Ottawa.
Accusé par Pékin d’espionnage pour le compte du Canada, Michael Spavor, consultant, menaçait de poursuivre le gouvernement fédéral depuis cet automne. Il va obtenur « un soutien pour entamer un nouveau chapitre dans la vie » ; voilà ce qu’a déclaré mercredi le ministre canadien des Affaires étrangères, sans mentionner d’argent.
Pourtant, celui qui a passé 1 019 jours dans une cellule chinoise devrait recevoir 7 millions de dollars de la part d’Ottawa, selon Radio Canada. Pourquoi le gouvernement canadien n’en parle pas ? En tout état de cause, l’accord lui permet d’en finir avec une situation embarrassante.
Rappel des faits : en décembre 2018, Michael Spavor est arrêté par la police chinoise avec son compatriote, l’ancien diplomate et analyste Michael Kovrig. Les « deux Michael », selon le mot de la presse canadienne, sont accusés d’espionnage. Il s’agit-là de représailles de la part de Pékin après l’arrestation à Vancouver de la numéro 3 de Huawei, Meng Wanzhou.
Sa libération en 2021 avait permis celle des « deux Michael ». Mais en novembre dernier, déclaration choc de Michael Spavor : les Chinois l’auraient emprisonné pour avoir involontairement partagé avec l’autre Michael des renseignements sensibles. Et il accuse Ottawa et Kovrig de l’avoir utilisé, ce qui confirmerait les soupçons d’espionnage de Pékin. Des allégations que le Canada a toujours niées. En espérant que cet accord de 7 millions de dollars mette un terme à cette affaire.