Le soulagement, la satisfaction et l’envie d’en découdre ont été les sentiments les mieux partagés après le tirage au sort par les sélectionneurs des équipes qualifiées pour la CAN 2025. Le match d’ouverture Maroc-Comores et l’affiche Côte d’Ivoire-Cameroun font d’ores et déjà saliver.
« Je m’y attendais, sincèrement, je ne sais pas pourquoi… ». Le sélectionneur des Comores Stefano Cusin avait le pressentiment au moment où l’ancien Super Eagle Joseph Yobo allait tirer la boule qui devait désigner l’adversaire du Maroc pour le match d’ouverture de la CAN 2025. « J’avais dit Comores avant que cela sorte, affirme le coach des Cœlacanthes. De toute façon, c’est Dieu qui l’a voulu comme ça, donc on accepte. Et je pense que c’est un grand honneur de faire le match d’ouverture, dans un stade plein à craquer. Quand on est entraîneur, quand on est joueur, on vit pour ces moments-là, donc je pense que c’est super. »
En face, Walid Regragui, patron des Lions de l’Atlas, semble déjà entré dans sa compétition. « On ira la chercher (la coupe) avec ou sans les personnes qui veulent qu’on la gagne. On est surmotivés », avance le sélectionneur marocain. Il sait tout de même que le premier match est très important et se méfie des Comores. « C’est une équipe qui mérite sa place au Maroc et qui va devoir vendre chèrement sa peau. Et on va les respecter comme il se doit. Maintenant, on est favoris, on assume ».
Maroc-Comores « va être intéressant à voir », prédit Khalilou Fadiga, ancien international sénégalais. Ce match d’ouverture prévu le 21 décembre prochain est en effet attendu entre l’immense favori de la CAN et sans doute la plus coriace des équipes du chapeau 4.
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Un autre match commence déjà à faire parler également : Côte d’Ivoire-Cameroun.
Une affiche historique que le sélectionneur des Lions indomptables aborde avec le sourire. « Je sais la rivalité qu’il y a entre les deux équipes. Mais le plus important, c’est nous-mêmes, rappelle Marc-Brys. Avec quelle attitude on va rentrer sur le terrain, avec quel enthousiasme on va jouer cette rencontre ».
Pour son homologue ivoirien, champion d’Afrique en titre, ce serait une erreur de se focaliser sur cette rencontre. « Les gens parlent de ce match contre le Cameroun parce que Côte d’Ivoire-Cameroun, ça a toujours été des matchs chauds, mais nous, on est des compétiteurs. On n’est pas juste là pour battre le Cameroun, on est là pour gagner la CAN », rappelle Emerse Faé.
D’autres avancent avec l’esprit revanchard, comme les nouveaux sélectionneurs du Nigeria, Eric Chelle, et du Sénégal, Pape Thiaw. Le premier a une double revanche à prendre ; personnelle d’abord après son éviction à la tête du Mali et collective avec cette finale perdue par le Nigeria face à la Côte d’Ivoire lors de la dernière CAN. « Il faut bien se préparer, avoir un état d’esprit guerrier, de tueur, pour aller, dès les premiers entraînements et dès les premiers matchs, montrer qui on est et ce qu’on veut faire dans cette campagne », averti Eric Chelle.
De son côté, Pape Thiaw, veut faire revenir la Coupe à la maison, quatre ans après avoir vu son mentor Aliou Cissé la soulever au Cameroun. « L’ambition du Sénégal ne change pas. Quand on est deuxième en Afrique et dix-septième dans le classement FIFA au niveau mondial, quand on va jouer une compétition, c’est pour aller chercher le trophée. »