Un collectif dit des organisations de la société civile a demandé, jeudi à Thiès, aux candidats de s’adapter au contexte particulier dans lequel va se dérouler la campagne électorale, fixée au samedi à 0 heure pour une durée de deux semaines.
“Nous vivons un contexte particulier. C’est pourquoi, je lance un appel aux différents candidats pour qu’ils s’adaptent à ce contexte, pour qu’on aille à l’élection présidentielle d’ici la fin du mois de mars“, a dit Cheikh Tidiane Cissé, lead programme manager du programme Gnéti élection, du Collectif des organisations de la société civile.
La date de l’élection présidentielle, initialement fixée au 25 février puis reportée par le président Macky Sall, a finalement été encore retenue pour le 24 mars. La campagne électorale, elle, démarre ce samedi à 0 heure.
“C’est vrai que sur le plan juridique, nous avons 21 jours pour faire la campagne électorale, mais si on compresse les délais, techniquement, on peut dire que les délais sont très courts, a dit Cissé. Mais, je pense que les candidats doivent s’adapter au contexte actuel“.
Le collectif dit des organisations de la société civile tenait, jeudi, aux Manufactures sénégalaises des arts décoratifs (MSAD) de Thiès, une rencontre dénommée conversation citoyenne, pour aborder avec les acteurs, notamment les jeunes et les femmes, les défis et enjeux liés à leur participation au processus électoral.
Il s’agissait, entre autres, lors de cette concertation, d’identifier des éléments de langage à mettre à la disposition des jeunes et des femmes, afin qu’ils en fassent usage, une fois en présence de candidats à la présidentielle et d’autres acteurs politique, lors de la campagne électorale.
Un mémorandum dénommé la déclaration de Thiès, a sanctionné cette rencontre.
Elle en appelle à l’engagement de toutes les parties prenantes du processus électoral, à savoir les acteurs politiques, les organes de gestion de l’élection, notamment le CENA, mais aussi les jeunes et les femmes, pour s’engager à la tenue d’une “élection apaisée, (d’) une campagne électorale civilisée, sans violence“.
Le collectif appelle les acteurs politiques à livrer des “discours programmatiques qui prennent en compte les besoins et préoccupations des citoyens“.
D’habitude, les candidats ne présentent pas de programmes aux citoyens, lors des campagnes électorales, a relevé Cheikh Tidiane Cissé.
Cette conversation visait à outiller les participants pour qu’ils puissent, en l’absence de programme, faire des propositions aux candidats qui viennent les voir, afin que ces derniers les transforment en politiques publiques, une fois élus.