Malgré plusieurs enquêtes judiciaires, le camp bolsonariste garde sa popularité. Jeudi 18 juillet, l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro a participé à une réunion publique pour soutenir son pré-candidat à la mairie de Rio de Janeiro, Alexandre Ramagem. Cet ancien chef de l’agence de renseignement sous le mandat de Jair Bolsonaro est lui-même inquiété par la justice, soupçonné d’espionnage d’adversaires politiques. Mais ces affaires n’entament pas vraiment la popularité de son camp.
« Dieu », « Patrie », « Famille », ou encore « Liberté » : les mots clés du bolsonarisme sont au rendez-vous. Même s’il est inéligible jusqu’en 2030, Jair Bolsonaro semble en campagne. « Quand on parle de 2026, il faut passer par 2024. Tous ceux qui sont à mes côtés sont pourchassés », accuse-t-il.
Jair Bolsonaro se sait populaire à Rio, où il a obtenu la majorité haut la main aux deux tours de la présidentielle. Dans la foule, on entend des « Bolsonaro revient ». Une des présentes sert d’exemple de ce soutien : « Ce que nous voulons, c’est la liberté et quelqu’un de bien à la tête de notre pays. Une personnalité avec des valeurs, honnête et qui ne soit pas un voleur. J’ai foi en Jésus et il sera à nouveau notre président en 2026 », explique cette carioca.
La sono à fond et l’énergie de l’animateur contrastent avec le public du troisième âge, clairsemé devant la place de ce quartier de la zone nord de Rio. « Ramagem est le meilleur. Bolsonaro est le meilleur. Je veux tout sauf un Lula et ses amis », s’exclame cette autre brésilienne présente au meeting.