Des partisans de l’ancien président bolivien Evo Morales ont pris en otage, vendredi 1er novembre, une « vingtaine » de soldats après s’être emparés d’une caserne dans la région du Chapare, dans le centre de la Bolivie, ont annoncé des sources militaires. Les partisans de Morales bloquent depuis le 14 octobre les principales routes du pays en signe de soutien à leur dirigeant, visé par une enquête pour le viol présumé d’une adolescente.
« Des groupes armés irréguliers » se sont emparés d’une caserne, « prenant en otages des militaires » et saisissant « des armes et des munitions », ont indiqué les forces armées dans un communiqué publié vendredi 1er novembre sur le réseau social X. Une source de la Défense a déclaré à l’Agence France-Presse, sous couvert d’anonymat, qu’une « vingtaine » de militaires avaient été pris en otage.
Dans une vidéo diffusée par la presse bolivienne confirmée par cette source, on voit 16 soldats entourés de paysans brandissant des bâtons. « Le régiment du Cacique Maraza a été pris par des groupes du Tipnis, ils nous ont coupé l’eau et l’électricité, ils nous ont pris en otage », déclare un soldat dans la vidéo. Les Tipnis sont connus comme étant les territoires indigènes du Chapare, où Evo Morales a sa plus solide base politique.