Leurs camions remplis de marchandises bloqués depuis plus de six jours sur le long des
frontières entre le Sénégal et la Gambie, les chauffeurs sénégalais se radicalisent.
Le mal est si profond au point que le secrétaire gé‐ néral de l’Union des routiers du Sénégal, Gora
Khouma, s’est dépêché en urgence en Gambie mardi pour rencontrer l’ambassadeur du Sénégal et les autorités gambiennes. Le syndicaliste est allé après voir les routiers en grève à Keur‐Ayib puis à Sénoba. «A l’issue de notre rencontre avec les autorités gambiennes, nous avons obtenu l’annulation du visa de 4.000 Fcfa que nous avons toujours considéré comme étant un prélèvement illicite », a laissé entendre Gora Khouma. «Notre point de discorde a été le balisage que les autorités veulent imposer aux routiers du Sénégal et qui s’élève16.000 Fcfa.
Le vice‐président de la Gambie, en visite à Dakar, dit ne pas informer de la situation. Il a promis de régler le problème dès son retour dans son pays. Mais en attendant, les routiers ont décidé de camper sur leur position c’est‐ à‐dire de ne pas payer le balisage. Ils ont même décidé, si toutefois il n y a une issue heureuse à leur situation, de boy‐ cotter le territoire gambien. Ils pourraient bien reprendre la route du contournement en passant par Tambacounda», a ajouté Gora Khouma. Pour rappel, ils sont au moins plus de 200 camions sénégalais, contenant plusieurs tonnes de marchandises dont des denrées périssables, à être bloqués depuis plus de six jours à la frontière sénégalo‐gam‐ bienne (Sénoba et Keur‐Ayib).