Ecroué en même temps que Sylvain Bathiapara Mendy, Pathé Guèye, Ousmane Camara, Alain Diatta et Amadou Diam Ndoye, Abdoulaye Seck dort depuis ven‐ dredi en prison. Devant les enquêteurs de l’Ocrtis, le fils d’Idrissa Seck a tenté d’expliquer qu’il ne ferait pas partie de ce réseau de trafic de drogue, contrairement aux éléments glanés par les enquêteurs. En témoignent les derniers qu’il a
prononcés à la fin de son interrogatoire : «En vérité, je ne sais pas pour quelle raison je suis mêlé à cette affaire. Le sieur Sylvain Bathiapara Mendy est un trafiquant que j’ai essayé de faire tomber depuis des lustres et ce n’est faut d’avoir essayé. Je ne suis dans aucune activité illégale. Ma place n’est pas ici ».
Quand les enquêteurs lui demandent si Sylvain Mendy est son fournisseur, Abdoulaye Seck répond : «Comment il pourrait l’être ? Il n’est pas mon fournisseur car je ne consomme ni ne vend de la drogue. Je ne bois même pas d’alcool ». Par contre, Abdoulaye Seck reconnait qu’il savait, tout en le fréquentant, que Sylvain Mendy était un trafiquant : «Je n’ai jamais participé à son trafic ni de près ni de loin. D’ailleurs je lui disais qu’il finirait par tomber tôt ou tard. Mais sa réponse était que s’il lui arrivait
d’être interpellé, il a le choix entre la corruption ou le suicide mais il n’ira jamais en prison (…
). Il a moins de deux mois, il me disait que grâce à mon passeport diplomatique il pouvait
louer un jet‐privé chargé de cocaïne pour Paris. Et je n’avais qu’à accompagner le jet. Mais naturellement j’ai refusé. Mieux, il ignore que ce type de passeport n’exclut pas le contrôle. (…) Je sais qu’il est dans le trafic depuis cinq ans. Et j’ai essayé de le faire tomber à plusieurs reprises en collaboration avec des policiers et des gendarmes mais cela n’a jamais about ».