Affaire Général Kandé : Les nouvelles menaces de Sonko

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L’affaire du limogeage du Général Souleymane Kandé n’est pas à politiser. C’est du moins l’avis du Pm et tête de liste nationale de la Coalition Pastef. En meeting dans la nuit du vendredi au samedi à Ziguinchor, Ousmane Sonko a mis en garde les politiciens qui s’aventureraient sur cette voie. 

Devant les membres de la Coalition Pastef à Ziguinchor, Ousmane Sonko, tête de liste, est revenu sur le cas du Général Souleymane Kandé, nommé Attaché de défense à l’ambassade du Sénégal en Inde. S’adressant aux hommes politiques de l’opposition, M. Sonko dira en effet : «Il y a des apprentis politiques qui pensent que c’est sur le problème de la Casamance qu’ils doivent battre campagne. Je veux les mettre en garde. Il y en a qui disent qu’il y un général, c’est parce qu’il faisait du bon travail en Casamance qu’il a été sanctionné, etc. Faisant allusion que Ousmane Sonko, puisqu’il est originaire de la Casamance, veut affaiblir l’Armée pour que les gens qui sont là-bas puissent reprendre de la force.» Le leader du parti Pastef n’a pas manqué d’avertir ses adversaires. Aussi leur lance-t-il : «S’ils sont courageux, on a pris toutes les dispositions, les questions qui relèvent de la sécurité nationale, on ne badine pas là-dessus. S’ils sont courageux, ils n’ont qu’à sortir et reparler de ça. On verra s’ils n’iront pas en prison.»

Poursuivant, le Premier mi­nistre de préciser : «Personne n’a sanctionné un Général ou bien un militaire parce qu’il combattait la rébellion. Nous avons pris la décision (le limogeage du général Kandé) sur la base d’un rapport de l’Armée que nous avons trouvé sur place. Y’a des gens qui manœuvraient pour qu’on ne termine pas l’élection ou bien que le Président Diomaye Faye ne soit pas élu (dans un discours en wolof)». «C’est pourquoi nous avons pris les dispositions que nous avons prises. Mais cela n’a rien à voir avec le conflit casamançais. Il faut que les gens reviennent à la raison», renseigne le candidat en chef de la Coalition Pastef aux élections législatives. «Com­battre un adversaire politique, pendant des années tu l’as traité de rebelle, de tous les noms. Moi, je suis la preuve vivante que le Sénégal est un et indivisible. Parce qu’autant les Casamançais se sont battus ici pour mettre un terme au complot et à l’entreprise de liquidation, autant des Sénégalais de tous bords se sont battus à Dakar, Rufisque, Bargny, Keur Massar, Saint-Louis, Mbacké, partout dans le Sénégal, et même dans la diaspora. Donc les gens ont dépassé cela. Que personne n’en fasse de la politique, il faut que cela s’arrête, et c’est pourquoi nous allons définitivement régler cette affaire», annonce Ousmane Sonko.

«Celui qui veut jeter de l’huile et espérer en faire de la politique, nous prendrons toutes nos responsabilités pour que ce dernier aille pourrir en prison à Rebeuss. Parce que cela ne fait pas partie de la politique», a mis en garde le Premier ministre, par ailleurs tête de liste nationale du parti Pastef, à son meeting du vendredi dernier.